Les marchés mondiaux ont connu une répit mardi après trois jours de ventes massives, qui ont effacé des trillions de dollars de la valeur des actions. Cela survient alors que la Chine a promis de "lutter jusqu'à la fin" contre les tarifs américains supplémentaires imposés à Pékin.
Moins d'une semaine après que le président américain Donald Trump a annoncé des tarifs réciproques, l'humeur reste fragile. L'indice de volatilité des actions, le VIX, est demeuré élevé autour de 44 points, bien qu'en baisse par rapport à un pic de plus de 60 points observé lundi.
Les rendements des obligations du Trésor américain à 10 ans sont restés stables après une forte hausse. Les analystes suggèrent que cette montée pourrait être due à des investisseurs vendant leurs actifs les plus liquides pour compenser d'autres pertes.
Le dollar américain, déjà affaibli par le tumulte des tarifs, a continué de perdre face à d'autres devises majeures. Les devises refuges, comme le yen et le franc suisse, se maintiennent près de leurs hauts de six mois.
Le Nikkei japonais a clôturé en hausse de six pour cent, tandis qu'en Europe, les actions ont augmenté par rapport à des bas de 14 mois. Les marchés à Londres, Paris et Francfort ont également enregistré des gains de plus d'un pour cent.
Les marchés chinois ont connu une légère hausse après l'intervention des fonds souverains pour acheter des actions. Cependant, le yuan chinois a chuté à 7,3677 par dollar sur le marché offshore, atteignant son plus bas niveau en deux mois.
La Chine a imposé un tarif réciproque de 34 % sur les importations américaines, et Trump a menacé d'un tarif supplémentaire de 50 % si Pékin ne retire pas ses mesures. Cette escalade pourrait augmenter les droits de douane américains sur les biens chinois à 104 % d'ici mercredi.
Les tarifs de Trump pourraient perturber la reprise économique de la Chine, qui est largement axée sur les exportations. Les producteurs chinois dépendent fortement du marché américain, où ils vendent plus de 400 milliards de dollars de marchandises chaque année.
Les entreprises cherchent à diversifier leurs chaînes d'approvisionnement, mais les tarifs américains pourraient nuire à ces alternatives asiatiques. Les pressions mondiales sur les chaînes d'approvisionnement augmentent, poussant Pékin à réagir.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a appelé Pékin à trouver une solution négociée. L'UE a proposé un accord de tarifs "zéro pour zéro" pour éviter une guerre commerciale avec les États-Unis.
La Commission a également proposé des contre-tarifs de 25 % sur divers produits américains. Cependant, des inquiétudes persistent concernant l'impact de ces mesures sur l'économie européenne déjà affectée par des tarifs sur les autos et les métaux.
Les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine continuent de créer une incertitude sur les marchés mondiaux. Les réactions des investisseurs et des gouvernements pourraient déterminer l'ampleur des impacts économiques à venir. La situation reste à surveiller de près.