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Marine Le Pen Fustige la « dérive » de « nommer des politiques au Conseil constitutionnel »

Publié le : 11 février 2025

Critique de la nomination au Conseil constitutionnel

La présidente du groupe RN à l’Assemblée, Marine Le Pen, a vivement critiqué la tendance actuelle à nommer des politiques au Conseil constitutionnel. Lors d'une déclaration à la presse, elle a affirmé que cette institution ne devrait pas devenir une maison de retraite pour les anciens politiques. Selon elle, il est essentiel d'assurer une certaine neutralité au sein de ce conseil.

Marine Le Pen a exprimé son désaccord face à la candidature de Richard Ferrand, un proche d’Emmanuel Macron, pour présider cette institution. Elle estime que le Conseil constitutionnel devrait être un cénacle juridique et non un organe politique. Cette dérive, selon elle, est devenue systématique sous la cinquième République.

Les conséquences de cette dérive

Elle a noté que chaque leader politique semble désormais nommer un politique de son choix, ce qui nuit à l'intégrité de l'institution. Cette situation a conduit à des préoccupations quant à la représentativité et à l'objectivité du Conseil. La nomination de Richard Ferrand, selon Le Pen, illustre cette république des copains qui prédomine.

Le sénateur PS, Patrick Kanner, a également exprimé son indignation, suggérant qu'une personnalité moins proche d'Emmanuel Macron aurait pu être envisagée. Cette situation soulève des questions sur la transparence et l'éthique des nominations politiques.

Le passé judiciaire de Richard Ferrand

Richard Ferrand n'est pas étranger aux controverses. En 2019, alors président de l'Assemblée nationale, il a été entendu par la justice pour des soupçons de prise illégale d’intérêt. Les accusations portaient sur des décisions liées à la location de locaux de sa compagne pour un centre de soins.

Malgré ces allégations, Ferrand a toujours contesté toute irrégularité. En 2022, il a été battu aux élections législatives, ce qui a marqué un tournant dans sa carrière politique. Toutefois, la Cour de cassation a confirmé la prescription des poursuites, mettant fin à cette affaire.

Les auditions à venir

Richard Ferrand, ainsi que d'autres candidats, doit être auditionné par les commissions des lois du Sénat et de l’Assemblée. Ces auditions, prévues pour le 19 février, pourraient influencer la décision quant à sa nomination. Les commissaires ont le pouvoir de s’opposer à ces nominations à la majorité des trois cinquièmes.

La France insoumise a déjà exprimé son opposition à Ferrand, le qualifiant de très mauvais candidat. La députée LFI Gabrielle Cathala a reconnu que, malgré leur opposition, il serait très difficile de le faire tomber compte tenu des exigences de majorité.

Les implications pour Marine Le Pen

Le Conseil constitutionnel, sous la direction potentielle de Richard Ferrand, pourrait être amené à se prononcer sur des questions délicates concernant Marine Le Pen. Une décision pourrait être prise sur la possibilité pour un élu condamné à une peine d’inéligibilité de se présenter à un scrutin, ce qui pourrait avoir un impact direct sur ses ambitions politiques.

Une peine de cinq ans d’inéligibilité a été requise contre elle, avec un jugement prévu pour le 31 mars. Cela pourrait sérieusement entraver ses perspectives pour la prochaine présidentielle, ajoutant une pression supplémentaire sur l'institution.

La vision du Conseil constitutionnel

Marine Le Pen a souligné que la question n’est pas seulement celle des personnes nommées, mais aussi celle de la vision qu'elles ont du Conseil constitutionnel. Elle a affirmé qu'il ne devrait pas être un législateur ou un constituant, mais plutôt un garant de la neutralité dans l'exercice de sa mission.

Elle conclut en soulignant que les auditions à venir seront cruciales pour déterminer l'avenir du Conseil constitutionnel et son rôle dans la politique française.

Conclusion

La nomination de Richard Ferrand au Conseil constitutionnel soulève des inquiétudes quant à la neutralité et à l'objectivité de cette institution. Les réactions de Marine Le Pen et d'autres politiciens mettent en lumière les enjeux politiques et éthiques autour de cette décision. Les auditions à venir pourraient jouer un rôle déterminant dans l'avenir de cette institution et dans la carrière politique de plusieurs acteurs clés.

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