Le Belgo-Marocain Abdelkader Belliraj, condamné à perpétuité en 2009, a récemment bénéficié d'une grâce royale. Cette annonce a été faite par sa famille, précisant qu'il a quitté la prison dimanche soir. Cette décision a été prise par le roi Mohammed VI à l'occasion de l'Aïd-el-Fitr.
Abdelkader Belliraj faisait partie d'un groupe de 31 détenus graciés pour des affaires liées à l'extrémisme et au terrorisme. Selon le ministère de la Justice, ces détenus ont « revu leurs orientations idéologiques » et ont rejeté toute forme d'extrémisme.
Arrêté en 2008, Belliraj avait été jugé l'année suivante pour être le chef d'un réseau islamiste radical. Il a été accusé de six meurtres commis en Belgique dans les années 1980 et 1990, accusations qu'il a toujours niées. Sa peine a été confirmée en appel en 2010, malgré des critiques sur le procès.
Au total, 34 co-accusés ont été condamnés, certains à des peines allant d'un an avec sursis à 30 ans. Parmi eux se trouvaient des responsables politiques de partis islamistes modérés, qui ont été graciés en 2011.
Cette année, 1 533 condamnés, qu'ils soient en détention ou en liberté, ont bénéficié de la grâce royale. Cette tradition lors de l'Aïd-el-Fitr souligne l'importance de la rédemption et de la seconde chance dans la culture marocaine.
Les autorités marocaines ont insisté sur le fait que ces grâces étaient accordées après que les détenus aient montré des signes de réhabilitation. Cela fait partie d'un effort plus large pour lutter contre l'extrémisme au sein de la société.
Les défenseurs des droits humains ont exprimé des préoccupations concernant le procès de Belliraj et d'autres accusés, soulignant des violations des droits. Ces inquiétudes mettent en lumière les défis du système judiciaire marocain dans les affaires liées au terrorisme.
La grâce de Belliraj pourrait avoir des implications sur la perception du gouvernement marocain et de ses efforts pour traiter les questions d'extrémisme. Cela soulève également des questions sur la justice et la réhabilitation dans le pays.
La grâce royale accordée à Abdelkader Belliraj et à d'autres détenus marque un moment significatif dans le paysage judiciaire marocain. Alors que le pays continue de naviguer entre réhabilitation et sécurité, cette décision pourrait influencer les débats sur la justice et l'extrémisme à l'avenir.