
La cellule anticorruption du parquet de Marseille a récemment bouclé sa première affaire. Deux employées administratives du tribunal de Marseille ont été mises en examen, selon des informations confirmées par le parquet. Cette situation soulève des questions sur la sécurité des données sensibles au sein des institutions judiciaires.
Les deux femmes sont accusées d'avoir consulté et transmis illégalement des fichiers sensibles à des proches de la DZ Mafia. La première, âgée de 26 ans, aurait transmis des fichiers professionnels à son compagnon impliqué dans des affaires de stupéfiants. Elle a été mise en examen pour « détournement de la finalité d’un traitement de données à caractère personnel ».
La seconde employée, âgée de 24 ans, est soupçonnée d'avoir consulté des fichiers liés à des affaires d’assassinats. Elle les aurait transmis à son ancien petit ami, un homme proche de la DZ Mafia. En échange, elle aurait reçu de l'argent, des cadeaux et des voyages, ce qui aggrave sa situation.
La première employée a été placée sous contrôle judiciaire, avec interdiction de se rendre au tribunal judiciaire. La seconde a été placée sous le statut de témoin assisté pour « corruption passive » et « association de malfaiteurs ». Elle fait également face à plusieurs charges, dont la « violation du secret professionnel ».
Le parquet de Marseille a demandé leur placement en détention provisoire. Cependant, le juge des libertés et de la détention a opté pour un contrôle judiciaire. Le parquet a décidé de faire appel de cette décision, soulignant la gravité des accusations.
Leur ancien petit ami, également lié à la DZ Mafia, a été mis en examen pour « corruption active » et « recel de fichiers ». Il a également été placé sous contrôle judiciaire. Cette affaire met en lumière les risques de corruption et de fuite d'informations au sein des institutions judiciaires.
Le parquet de Marseille continue d'enquêter sur cette affaire, qui est la première de plusieurs dossiers traités par la cellule anticorruption. Actuellement, cette cellule examine 18 autres dossiers, ce qui pourrait conduire à d'autres mises en examen.
Cette affaire de corruption à Marseille illustre les défis auxquels les institutions judiciaires sont confrontées en matière de sécurité des données. Les accusations portées contre ces employées montrent la nécessité d'une vigilance accrue pour prévenir de telles situations. Le parquet de Marseille semble déterminé à poursuivre ses efforts pour lutter contre la corruption au sein de la justice.