
Un policier a été mis en examen pour violences aggravées concernant le passage à tabac d'une jeune femme lors d'une manifestation des Gilets jaunes à Marseille en 2018. Cette annonce a été faite par le parquet de la ville ce vendredi. Ce cas soulève des questions sur le comportement des forces de l'ordre lors de manifestations.
Le policier en question a été incriminé pour violences aggravées par trois circonstances : avec arme, en réunion, et par une personne dépositaire de l'autorité publique. Selon les informations de La Provence, il s'agit d'un ancien fonctionnaire de la BAC Nord de Marseille, actuellement affecté à Toulon.
Ce policier est le premier à être directement mis en cause dans l'affaire d'Angelina, une jeune femme de 19 ans qui a subi de graves blessures, notamment un crâne fracturé et des séquelles importantes. Au total, dix policiers ont été mis en examen dans cette affaire, dont quatre pour non-assistance à personne en danger.
Angelina, alors âgée de 19 ans, rentrait du travail lorsqu'elle a été touchée à la cuisse par un tir de LBD dans une ruelle commerçante de Marseille. Par la suite, elle a été violemment frappée au sol par une quinzaine de policiers, subissant des coups de pied et de matraque. Ces actes lui ont causé de graves blessures.
Le juge d'instruction a déclaré que les policiers impliqués avaient tous la qualité de fonctionnaires de police et que leurs actes étaient d'autant plus inacceptables qu'ils étaient gratuits. Cela soulève des interrogations sur l'usage de la force par les forces de l'ordre.
Initialement, l'affaire n'a pas progressé en raison de la difficulté à identifier les policiers présents lors de l'incident. L'enquête menée par l'IGPN a stagné plusieurs mois, compliquée par des problèmes techniques. L'effacement des enregistrements radio du logiciel Acropol et des images de vidéosurveillance a entravé la progression de l'enquête.
De plus, une panne du logiciel Pégase, qui suit les interventions policières, a également retardé les investigations. Le dossier a été rouvert et clos à plusieurs reprises, ce qui a ajouté à la frustration des victimes et des observateurs.
L'affaire d'Angelina met en lumière des violences policières qui soulèvent des préoccupations sur le respect des droits des citoyens. Avec la mise en examen de ce policier, des questions persistent sur la responsabilité des forces de l'ordre. Les événements à Marseille continueront d'être suivis de près par le public et les autorités.