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Déboulonnages de statues en Martinique en 2020 : relaxes et dispenses de peine pour les prévenus

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Martinique - Déboulonnages de statues en Martinique en 2020 : relaxes et dispenses de peine pour les prévenus

Relaxation des prévenus en Martinique

Neuf des onze prévenus jugés pour la destruction de statues en Martinique ont été relaxés par le tribunal correctionnel de Fort-de-France. Ces statues, datant de l'époque coloniale, avaient été déboulonnées en 2020, un acte qui a suscité de vives réactions. Les deux autres prévenus ont été dispensés de peine.

Les onze militants, âgés de 24 à 54 ans, étaient principalement accusés de dégradation de biens d’utilité publique. Leur action visait à dénoncer les symboles du passé colonial et esclavagiste de l'île. Parmi eux, une femme de 33 ans et un homme de 41 ans ont été reconnus coupables d'avoir participé au déboulonnage de deux statues de Victor Schoelcher.

Contexte des déboulonnages

Les déboulonnages ont eu lieu le 22 mai 2020, date de la commémoration de l’abolition de l’esclavage en Martinique. Pour les militants, ces statues représentaient des symboles trompeurs de l'histoire coloniale. Bien que Victor Schoelcher soit célébré comme abolitionniste, il était également perçu comme un représentant du pouvoir colonial.

En outre, les militants étaient également poursuivis pour avoir déboulonné les statues de Joséphine de Beauharnais et de Pierre Belain d’Esnambuc. Ces actes ont été considérés comme une action politique visant à alerter sur la présence de symboles liés au colonialisme dans l'espace public.

Décision du tribunal

La présidente du tribunal, Cécile Lony, a noté que les prévenus avaient été dispensés de peine en raison des circonstances particulières des infractions. Elle a également souligné que la destruction des statues n'était pas un délit de droit commun. Cette décision a été saluée par les avocats des militants, qui ont affirmé que cela reflétait un raisonnement juridique en phase avec l'histoire.

Les prévenus avaient toujours clamé leur innocence, affirmant qu'ils n'étaient pas identifiables sur les vidéos. Ils ont réaffirmé leur opposition à la présence de ces statues dans l'espace public, ce qui a également influencé la décision du tribunal.

Réactions à l'échelle nationale

Les déboulonnages ont provoqué des réactions jusqu'au sommet de l'État. Emmanuel Macron a condamné ces actes, affirmant qu'ils salissaient la mémoire de Victor Schoelcher. Cette déclaration a mis en lumière le débat plus large sur la mémoire historique et la manière dont elle est représentée dans l'espace public.

Le procès, qui s'est déroulé sur trois jours, a abouti à une décision où le parquet n'a pas requis de peine. Cela souligne les tensions persistantes autour des symboles historiques et leur place dans la société contemporaine.

Conclusion

La relaxation des prévenus en Martinique met en évidence les défis contemporains liés à la mémoire historique et aux symboles du passé colonial. Les actions des militants soulèvent des questions importantes sur la manière dont les sociétés traitent leur histoire. Ce cas illustre la complexité des débats autour de la représentation historique dans l'espace public.

Publié le : 18 novembre 2025
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