Un plan ambitieux a été lancé pour atteindre une parité dans les filières scientifiques. La ministre de l’Éducation, Élisabeth Borne, vise un objectif de 50 % de filles en spécialité mathématiques en terminale d'ici 2030. Actuellement, ce chiffre est de 42 %. Ce plan a pour but de renforcer la présence des femmes dans les domaines de l'ingénierie et du numérique.
À partir de septembre 2025, tous les professeurs de l’éducation nationale bénéficieront d'une formation sur les biais de genre. D'une durée de deux heures, cette formation les aidera à analyser les écarts entre filles et garçons dans le choix de spécialités. Une formation plus approfondie sera également proposée aux professeurs de mathématiques.
Cette formation vise à prévenir les stéréotypes liés aux mathématiques. Les enseignants apprendront à reconnaître les biais dans leur gestion de classe et dans l'évaluation des élèves. Le ministère souligne que tous les professeurs seront formés dans les quatre prochaines années.
En septembre, des expérimentations seront lancées dans plusieurs académies, créant des classes à horaires aménagés pour les élèves de 4e et 3e. Ces classes seront axées sur les mathématiques et les sciences, avec un objectif de 50 % de filles dans les effectifs. Cette approche devrait stimuler l'intérêt des élèves, notamment des filles, pour les sciences.
À partir de 2026, une classe sera ouverte dans chaque département. La pédagogie de projet sera utilisée pour encourager les élèves à s'engager davantage dans ces matières, en développant leur appétence pour les sciences.
Pour accompagner ces initiatives, une charte de lutte contre les stéréotypes sera affichée en salle des professeurs dès la prochaine rentrée. Cette charte rappellera les points de vigilance pour prévenir la reproduction des stéréotypes dans l'enseignement.
Les établissements scolaires devront intégrer un objectif national de 30 000 filles supplémentaires en spécialité mathématiques d'ici 2030. Cela représente 5 000 filles de plus par an à partir de 2025. De plus, chaque classe préparatoire scientifique devra compter au moins 30 % de filles d'ici 2030.
Les proviseurs des lycées concernés seront réunis pour discuter de ces objectifs. Une concertation sera également lancée avec le ministère de l’Enseignement supérieur pour impliquer tous les acteurs concernés.
Un programme d’éducation à l’orientation sera instauré pour permettre aux jeunes filles de rencontrer des rôles modèles. Chaque année, de la 3e à la terminale, des femmes présenteront leur parcours aux élèves. Cette mesure sera expérimentée dès la rentrée 2025 avant d'être généralisée en 2026.
Ce plan ambitieux vise à promouvoir la parité dans les filières scientifiques et à encourager les filles à s'engager dans ces domaines. Grâce à des formations pour les enseignants, des horaires aménagés, et des initiatives ciblées, le ministère de l’Éducation nationale espère atteindre ses objectifs d'ici 2030.