
Des milliers de personnes se sont mobilisées samedi à Valence pour demander la démission de Carlos Mazón. Parmi les manifestants, une pancarte se distinguait : «Tú comiendo y bebiendo y la gente muriendo». Un an après la tempête dévastatrice, la figure du président de la Generalitat est désormais associée à un restaurant, El Ventorro.
La tempête qui a frappé la province a causé la mort de 229 personnes. Le 29 octobre 2024, Mazón a été aperçu au Ventorro avec la journaliste Maribel Vilaplana. Cette rencontre soulève des questions sur ce qu'il a fait durant les heures critiques de la tempête.
Le 26 février, il a interrogé les journalistes, demandant : « Quand ai-je menti ? » Il faisait référence à l'heure à laquelle il est arrivé au Cecopi, qui différait de ce qui avait été initialement annoncé. Cette situation a créé un climat de confusion autour de ses actions ce jour-là.
Mazón a rencontré Vilaplana au Ventorro à 15h00, une rencontre non mentionnée dans son agenda public. Ce n'est que le 8 novembre qu'il a reconnu cette réunion. Selon Vilaplana, elle avait demandé à ce que son nom ne soit pas associé à cet événement tragique.
Au moment de leur repas, la situation à Valence était déjà critique. La radiodiffusion publique signalait des routes coupées et des inondations. Malgré cela, Mazón a proposé un emploi à Vilaplana, ce qui est en théorie illégal, et elle a refusé.
À 15h00, la Generalitat a demandé l'intervention de l'UME en raison des inondations. À 17h00, une réunion d'urgence a été convoquée. Des vidéos montrent que la gestion de la crise était déjà en cours, tandis que Mazón était encore au restaurant.
Il a contacté Pradas à 17h37, mais a supposé que la situation était sous contrôle. Il a justifié son maintien au restaurant par l'idée que la tempête allait diminuer, ce qui a été contredit par les informations de l'Aemet.
Mazón a quitté le Ventorro pour se rendre au Palau de la Generalitat, situé à seulement 11 minutes à pied. Cependant, il a pris un chemin différent pour accompagner Vilaplana à son véhicule. Cela a soulevé des questions sur son emploi du temps.
Les sources proches de Mazón affirment qu'il est arrivé à son bureau « bien avant 20h00 ». En parallèle, des alertes concernant la montée des eaux étaient déjà en cours, mais ces informations n'ont pas été transmises au Cecopi.
Après 18h57, Mazón n'a pas eu d'appels pendant près de 40 minutes. Bien qu'il ait été en contact avec Pradas à plusieurs reprises, il n'a pas répondu à ses appels d'urgence. Cela soulève des doutes sur sa réactivité face à la crise.
Finalement, Mazón a confirmé être arrivé au Cecopi à 20h28, bien que des informations contradictoires aient circulé. La juge a maintenant ordonné l'audition de Vilaplana comme témoin, ce qui ramène l'attention sur le Ventorro.
Les événements entourant la tempête et la réaction de Mazón demeurent flous. Les contradictions dans les récits soulèvent des questions sur sa gestion de la crise. Alors que le premier anniversaire de la tempête approche, la pression pour obtenir des réponses ne fait que s'intensifier.