Depuis le 29 octobre, de nombreux changements ont eu lieu. Huit mois après la dana qui a causé 228 victimes à Valence, l'instruction judiciaire avance rapidement. Le conflit entre les administrations s'est intensifié, tandis que Carlos Mazón tente de rétablir une normalité qui mettrait fin aux débats sur son avenir à la tête de la Generalitat.
Le président valencien a pris l'initiative de contacter personnellement les principales associations de victimes. Ce lundi, il présentera un plan de récupération et, le lendemain, la commission d'enquête débutera aux Cortes Valencianas avec les premières comparutions. Malgré ces efforts, le même cri retentit dans les rues : "Mazón, démission".
La huitième manifestation contre la gestion de Mazón a eu lieu ce dimanche, défiant la chaleur estivale. Les principales associations de victimes attribuent la faible affluence à la chaleur et à la période de vacances. La participation a été estimée à environ 5 000 personnes, bien loin des 15 000 de mai.
Rosa Álvarez, présidente de l'Association des Victimes Mortelles de la Dana, a reconnu la situation. Cependant, elle a insisté sur le fait que les familles sont toujours présentes. "Nous resterons ici jusqu'à ce que cet homme ait la dignité de partir et de se mettre à la disposition de la justice", a-t-elle déclaré.
Álvarez a également affirmé que Mazón "ne peut pas diriger la reconstruction". Elle a qualifié cette reconstruction de "faux", notant que des centaines d'ascenseurs restent hors service et que 13 écoles doivent encore être construites.
Du côté de la Generalitat, on met en avant la récente réouverture du service de métro vers les municipalités du sud de Valence. De plus, 2,4 milliards d'euros ont été mobilisés pour la reconstruction post-dana. Le Palau de la Generalitat accueillera ce lundi la présentation officielle du plan de récupération, marquant une étape importante pour le gouvernement de Mazón.
Alors que l'état d'urgence a été levé dans une trentaine de municipalités, les choses commencent à bouger aux Cortes Valencianas. Ce mardi, les premières comparutions auront lieu dans le cadre de la commission d'enquête, mais ce ne seront pas les victimes qui s'exprimeront en premier.
Les premiers à prendre la parole seront les techniciens, car PP et Vox ont récemment envoyé des invitations aux associations. Rosa Álvarez a confirmé que son association répondra à l'appel pour s'exprimer devant le parlement régional. Cependant, elle a clairement indiqué que cette commission "sera une pantomime".
Mariló Gradolí, présidente de l'Association des Victimes de la Dana du 29 octobre, a également déploré que Mazón "n'ait assumé aucune responsabilité". Elle a insisté sur la nécessité d'une reconstruction pour garantir la sécurité des personnes.
La situation à Valence reste tendue, avec des manifestations régulières et des demandes de responsabilité. Les actions de Carlos Mazón et les attentes des victimes se heurtent à des défis majeurs. La reconstruction et la justice demeurent des enjeux cruciaux pour l'avenir de la région.