Après 118 jours depuis la dana qui a ravagé Valencia, le président de la Generalitat, Carlos Mazón, a reconnu avoir reçu jusqu'à 16 appels en seulement trois heures le 29 octobre. Il a déclaré qu'il est "rotundament faux" qu'il ait été incommunicado, bien qu'il ait commencé à répondre au téléphone à 17h37. "Toutes mes énergies étaient consacrées aux opérations de secours", a-t-il affirmé.
Mazón a également défendu qu'il n'a jamais caché son déjeuner avec la journaliste Maribel Vilaplana, en lien avec une offre d'emploi. "Le CECOPI a débuté à 17 heures. Depuis ce moment-là, j'ai effectué des appels et participé à 16 communications", a-t-il précisé.
Ce jour-là, la Generalitat avait programmé la réunion d'urgence du CECOPI pour 17 heures, comme l'a indiqué le président. Au moment où le gouvernement convoquait cette réunion, Mazón était en train de déjeuner au restaurant El Ventorro, qu'il n'a quitté qu'après 17h30. Il a commencé à répondre au téléphone à 17h37 et n'est arrivé au CECOPI qu'après 19h30.
Malgré cela, Mazón a défendu que le CECOPI a un comité de direction composé de la déléguée du gouvernement et de la conseillère aux urgences. Il a souligné qu'aucun président régional ne préside le CECOPI, rendant "impossible d'attendre quelqu'un qui ne fait pas partie de l'organe décisionnel".
Lors de cet événement, la direction du PP était présente, à l'exception de leur leader, Alberto Núñez Feijóo. Le maire de Madrid, José Luis Martínez Almeida, a présenté son "ami" Mazón, l'exhortant à "gagner la bataille du récit" contre ceux qui "sont partis en courant".
Mazón a décrit son historique d'appels de cette après-midi. À 17h37, il a eu sa première communication avec la conseillère aux urgences, avec qui il a échangé quatre fois jusqu'à 19h43. Il a également contacté plusieurs autres responsables à des heures précises, démontrant son engagement à gérer la situation.
Mazón a critiqué le gouvernement pour avoir diffusé "deux mantras criminels". Il a affirmé que le message d'alerte ES-Alert a été envoyé à 20h11, en attendant son arrivée. Ce message a été envoyé en raison d'une possible rupture de la berge de Forata.
Il a ajouté que l'alerte à la population a été envoyée à 20h11 parce qu'ils ne savaient pas que le barranco était en train de déborder. Selon lui, la responsabilité de cette information revenait à la CHJ et au ministère de la Transition Écologique. "Cette situation a causé des dégâts sans que personne ne le sache", a-t-il conclu.
La gestion de la crise à Valencia a révélé des tensions entre le président Mazón et le gouvernement central. Les déclarations de Mazón soulignent les défis de communication et de coordination en période de crise. L'importance de la transparence et de la réactivité dans la gestion des urgences est plus cruciale que jamais.