Un hôpital et un membre du personnel ont été reconnus coupables de manquements à la santé et à la sécurité suite au décès tragique d'une jeune femme dans une unité de santé mentale. Alice Figueiredo, âgée de 22 ans, a mis fin à ses jours en juillet 2015 alors qu'elle était traitée au Goodmayes Hospital, à l'est de Londres. Ce cas soulève des questions importantes sur la prise en charge des patients.
Après un procès de sept mois au Old Bailey, un jury a établi que le North East London Foundation NHS Trust (NELFT) et le responsable de l'unité, Benjamin Aninakwa, n'avaient pas fait suffisamment pour prévenir le suicide d'Alice. Bien que le trust ait été acquitté de l'accusation plus grave d'homicide involontaire, Aninakwa, 53 ans, a également été acquitté d'homicide involontaire par négligence. Le jury a délibéré pendant 24 jours, établissant un record historique dans le système judiciaire britannique.
Le juge Richard Marks KC a exprimé ses condoléances aux parents d'Alice, soulignant l'amour immense qu'ils lui portaient. Il a également espéré que cette affaire apporterait un certain réconfort à la famille. Ce procès a mis en lumière les lacunes dans le système de santé mentale et la nécessité d'une vigilance accrue.
Alice a été admise dans une unité de santé mentale en février 2015, où elle a été placée sous observation étroite. Au cours des cinq mois précédant sa mort, elle a tenté de se suicider à 19 reprises, utilisant des sacs poubelles. Bien que l'hôpital ait reconnu le risque associé à ces objets, ils n'ont pas été retirés des toilettes communes, ce qui a conduit à sa mort tragique le 7 juillet 2015.
Les procureurs ont souligné que non seulement Alice a pu se blesser à plusieurs reprises, mais que ces incidents n'ont pas été correctement enregistrés ou évalués. La mère d'Alice, Jane Figueiredo, a décrit la douleur intense de recevoir la nouvelle de sa mort, un moment qui a changé leur vie à jamais.
Le procès a également révélé des préoccupations concernant les compétences de communication et de leadership de Benjamin Aninakwa. Le trust avait précédemment mis en place un plan d'amélioration de la performance pour lui, qui avait pris fin en décembre 2014. De plus, le turnover élevé du personnel d'agence sur l'unité a été un facteur aggravant dans la prise en charge des patients.
La famille d'Alice a cherché des réponses pendant près d'une décennie, pressant la police et le Crown Prosecution Service d'agir. Ils estiment que la transparence est essentielle pour améliorer les soins en santé mentale, et ils continueront à revendiquer cette nécessité.
Les défenseurs de la santé mentale estiment que le cas d'Alice met en lumière les lacunes dans les soins offerts aux patients. Lucy Schonegevel, directrice de la politique et de la pratique à la charité Rethink, a déclaré que ce cas est un rappel dévastateur que le système de santé mentale n'est pas à la hauteur des attentes du XXIe siècle.
La famille d'Alice insiste sur le fait que toute défaillance dans des cas comme le sien doit être examinée de manière transparente pour mener à des améliorations. Comme l'a dit Max Figueiredo, ce n'est pas une question de vengeance, mais de justice, de vérité et de responsabilité.
Le procès d'Alice Figueiredo met en lumière des enjeux cruciaux concernant la sécurité et les soins en santé mentale. Alors que la famille continue de chercher justice, il est essentiel que cette affaire serve de leçon pour améliorer le système de santé mentale en Angleterre. La transparence et la responsabilité sont primordiales pour éviter que de telles tragédies ne se reproduisent.