Israël libère un médecin de Gaza détenu lors d'une attaque meurtrière, selon le Croissant-Rouge
Libération d'un médecin urgentiste palestinien
Le médecin urgentiste palestinien Assad al-Nassasra a été libéré après 37 jours de détention par les forces israéliennes. Cette information a été confirmée par la Palestinian Red Crescent Society, qui a diffusé une vidéo montrant ses retrouvailles avec ses collègues. Al-Nassasra avait disparu pendant trois semaines avant que le Comité International de la Croix-Rouge ne révèle qu'il était détenu.
Il a été l'un des dix détenus relâchés à un poste frontière israélien avec Gaza. L'armée israélienne n'a pas commenté cette libération, mais avait reconnu détenir M. Nassasra lors d'un briefing sur une enquête interne concernant une attaque qui a causé la mort de 15 travailleurs d'urgence.
Contexte de l'attaque
Le 23 mars, une attaque a ciblé des ambulances et des véhicules d'urgence dans la région de Tal al-Sultan à Rafah. Huit paramédics du PRCS, six premiers intervenants et un employé de l'UNRWA ont perdu la vie. Leurs corps ont été retrouvés dans des tombes peu profondes une semaine après l'incident, à côté de véhicules écrasés.
Un autre paramédic du PRCS a survécu et a déclaré avoir été libéré par les forces israéliennes après avoir été détenu avec M. Nassasra. Initialement, l'armée israélienne a affirmé que ses troupes avaient ouvert le feu sur des véhicules suspects circulant dans l'obscurité, mais cette version a été corrigée après la découverte d'une vidéo.
Enquête militaire israélienne
Le 20 avril, l'armée israélienne a publié un résumé de son enquête interne, indiquant que la fusillade des travailleurs du PRCS et de la Défense civile était due à une méprise opérationnelle. Les troupes pensaient faire face à une menace tangible. Concernant l'employé de l'UNRWA, l'enquête a conclu à une violation d'ordres en situation de combat.
Le commandant adjoint du bataillon de reconnaissance a été licencié pour ses responsabilités dans cet incident. Le PRCS a condamné ce rapport, le qualifiant de tentative de justifier une crime de guerre en déformant la réalité.
Réactions et conséquences
Le PRCS a dénoncé les conclusions de l'enquête militaire, affirmant qu'elles reflètent une politique systématique de distortion de la vérité de la part d'Israël. Cette situation vise à protéger les soldats israéliens de toute responsabilité. Le PRCS a également souligné que les allégations selon lesquelles les équipes de secours à Gaza seraient liées à Hamas sont infondées.
Un haut responsable humanitaire de l'ONU à Gaza a averti que l'absence de responsabilité réelle compromet le droit international et rend le monde plus dangereux. Cette situation souligne l'importance d'une enquête impartiale et transparente.
Conclusion
La libération d'Assad al-Nassasra met en lumière les tensions persistantes dans la région. Les allégations de crimes de guerre et les enquêtes militaires soulignent la nécessité d'une transparence et d'une responsabilité accrues. La communauté internationale doit rester vigilante face à ces enjeux cruciaux pour la paix et la justice.
