Le conflit à Gaza a repris avec force, mettant en lumière la situation tragique des habitants. Le Dr Feroze Sidhwa, un médecin californien, s'est retrouvé plongé dans cette réalité après son arrivée pendant la trêve. Ce récit met en avant son expérience durant ces moments critiques.
Le 18 mars, le Dr Sidhwa a été réveillé par le bruit des bombardements israéliens, mettant fin à une trêve de 42 jours. À peine éveillé, il s'est retrouvé dans une situation d'urgence, traitant les victimes de cette nouvelle offensive. Il a rapidement rejoint l'équipe du Nasser Medical Complex à Khan Younis, où il a dû faire face à une afflux de blessés.
Les premiers jours de guerre ont été marqués par des explosions incessantes et des blessures graves. Sidhwa a expliqué que dès son arrivée à l'hôpital, il a commencé à voir des patients, certains avec des blessures par éclats d'obus. "C'était un choc de revenir à cette réalité", a-t-il déclaré lors d'un appel vidéo.
Le Dr Sidhwa a rapidement dû faire face à des cas tragiques, notamment celui d'une petite fille de trois ans gravement blessée. "C'était dévastateur d'expliquer à son père qu'elle ne survivrait pas", a-t-il partagé. Les hôpitaux ont reçu un nombre alarmant de blessés, dont 40 à 50 % étaient des femmes et des enfants.
Les opérations chirurgicales ont été nécessaires tout au long de la journée, avec une équipe médicale submergée par le nombre de patients. "Il est difficile de rester concentré sur la douleur humaine lorsque vous êtes dans l'action", a-t-il ajouté, décrivant l'atmosphère chaotique de l'hôpital.
La reprise des hostilités a causé des milliers de morts et de blessés. Selon le ministère de la Santé de Gaza, près de 600 personnes ont perdu la vie en quelques jours. Les équipes médicales, dont celle de Médecins Sans Frontières, ont signalé une augmentation significative des patients nécessitant des soins d'urgence.
Les conditions de vie des habitants de Gaza se sont détériorées, et la nécessité d'une trêve durable est plus pressante que jamais. Les organisations humanitaires appellent à un accès accru à l'aide et aux biens essentiels pour la population.
Le Dr Sidhwa, malgré son engagement, ressent une inquiétude constante pour sa sécurité. Les bruits des explosions sont omniprésents, rendant chaque moment imprévisible. "Il est difficile de ne pas avoir peur", a-t-il confié, tout en soulignant la nécessité d'être présent pour aider ceux qui souffrent.
Son expérience à Khan Younis est un rappel poignant des réalités cruelles du conflit. "Chaque bâtiment est endommagé d'une manière ou d'une autre", a-t-il observé, décrivant le paysage dévasté de la ville.
Le Dr Feroze Sidhwa continue de travailler sans relâche au milieu du chaos, témoignant des horreurs de la guerre à Gaza. Sa détermination à sauver des vies, malgré les dangers, souligne l'importance de l'aide humanitaire dans des moments aussi critiques. La communauté internationale doit agir pour mettre fin à cette violence et apporter un soutien vital aux victimes.