Une médecin de New York, le Dr Margaret Daley Carpenter, a été condamnée à une amende de 100 000 dollars par un juge du Texas. Cette décision fait suite à des poursuites engagées par le procureur général, Ken Paxton, pour avoir prescrit des pilules abortives à une patiente dans un État où l'avortement est presque totalement interdit.
Le Dr Carpenter, qui a fondé la Coalition pour l’avortement par télémédecine, a été mise en demeure de cesser de prescrire ces médicaments aux habitants du Texas. Cette situation soulève des questions sur la juridiction et les lois en vigueur entre le Texas et New York.
Les accusations portées contre le Dr Carpenter indiquent que les médicaments abortifs qu'elle a envoyés ont provoqué des complications sévères pour la mère. En mai 2024, une patiente de 20 ans a reçu ces médicaments et a dû être hospitalisée en juillet à cause d'une hémorragie.
Ken Paxton a affirmé que ces actions ont mis fin à la vie d'un enfant à naître. Cela a conduit à une intensification des tensions entre les États, alors que le Texas impose des restrictions sévères sur l'avortement.
En réponse à cette situation, la procureure générale de New York, Letitia James, a défendu le Dr Carpenter. Elle a déclaré que New York est fier d'être un sanctuaire pour ceux qui cherchent à accéder à des soins d'avortement. L'État s'engage à protéger les praticiens contre les tentatives de punition pour avoir exercé leur métier.
Cette déclaration souligne la volonté de New York de protéger les droits reproductifs, surtout face aux attaques d'autres États. Cela met en lumière les divergences croissantes entre les législations des différents États américains.
La décision de la Cour suprême américaine en juin 2022 a permis aux États de légiférer librement sur l'avortement. Depuis, une vingtaine d'États, dont le Texas, ont interdit l'IVG, sans exceptions pour l'inceste ou le viol. Seules exceptions concernent des situations de danger pour la vie de la mère.
En revanche, certains États ont promulgué des lois pour protéger les praticiens qui fournissent des pilules abortives. Ce contraste crée un paysage juridique complexe pour les femmes cherchant des soins d'avortement.
Cette affaire soulève des questions cruciales sur les droits reproductifs et la juridiction entre les États. Alors que le Texas impose des restrictions strictes, New York se positionne comme un refuge pour ceux qui cherchent à accéder à des soins d'avortement. Les tensions entre ces deux États pourraient avoir des implications durables sur la législation concernant l'avortement aux États-Unis.