La Fiscalía de Portugal a annoncé ce mardi l'ouverture d'une enquête concernant un dermatologue ayant perçu 51.000 euros pour une journée de travail supplémentaire. Cette affaire a attiré l'attention sur des pratiques potentiellement abusives au sein du système de santé publique.
Une source du Ministère Public a indiqué que les investigations sont menées par le Département d'Investigation et d'Action Pénale de Lisbonne, sans fournir d'autres détails. Les médias rapportent que le médecin aurait reçu cette somme pour une seule journée de travail supplémentaire, grâce au Système Intégré de Gestion des Inscrits en Chirurgie (SIGIC).
Ce système permet d'effectuer des interventions en dehors des horaires normaux afin de réduire les listes d'attente. Ce montant de 51.000 euros serait une partie des 400.000 euros que le dermatologue aurait perçus pour dix jours de travail supplémentaire en 2024.
Cette affaire a été révélée par la chaîne de télévision TVI, qui a eu accès à plus de 2.000 documents entre 2021 et 2024. Ces documents auraient mis en lumière des anomalies dans l'utilisation du programme SIGIC au Hôpital Santa Maria de Lisbonne. Il semble que ce spécialiste ait bénéficié de paiements bien supérieurs à ceux versés à d'autres médecins.
Les interventions chirurgicales que le dermatologue effectuait lors de ce travail supplémentaire incluaient des procédures telles que l'excision de kystes ou de moles bénins, avec une durée moyenne de 10 minutes. Ces interventions étaient utilisées pour justifier l'activation du SIGIC durant le week-end.
Selon TVI, le médecin aurait également utilisé ce système à la fin de 2023 pour réaliser des interventions légères sur ses propres parents. Cette situation a soulevé des soupçons quant à l'utilisation de ressources publiques à des fins personnelles.
Cette enquête met en lumière des questions cruciales sur l'intégrité et l'utilisation des ressources dans le secteur de la santé publique au Portugal. Les résultats de cette investigation pourraient avoir un impact significatif sur la confiance du public envers le système de santé.