Diana Warner, une activiste environnementale, a récemment été libérée après avoir interrompu un train en direction de la plus grande centrale électrique du Royaume-Uni, Drax. À l'issue de son procès, elle a reçu une libération conditionnelle et a été condamnée à payer plus de 4 000 £ en frais judiciaires. Cette action a eu lieu le 14 décembre 2021, et elle a été reconnue coupable d'avoir obstrué une voie ferrée.
Warner, âgée de 66 ans, a exprimé qu'elle ne regrettait pas son acte, affirmant que cela était plus efficace que des années de militance. Elle a déclaré : "Un petit désagrément pour sauver des vies était un choix que j'ai fait." Cette action visait à attirer l'attention sur les pratiques de brûlage de bois à Drax, qui ont suscité de vives critiques.
Après avoir stoppé le train, Warner a quitté les rails pour permettre à celui-ci de passer. Elle a ensuite informé un employé de Network Rail qu'elle était responsable de l'incident. Ce moment a été soigneusement planifié pour maximiser l'impact de son message.
Lors de l'audience, le tribunal a entendu que Warner avait déjà été condamnée à quatre reprises pour des infractions liées à des manifestations. Son avocate, Rosalind Burgin, a fait valoir que son expérience en prison en 2022 l'avait profondément marquée, ce qui l'avait poussée à adopter des méthodes moins perturbatrices dans ses actions.
Le juge, Guy Kearl KC, a souligné que le rôle du tribunal n'était pas d'évaluer la validité de la protestation, mais il a reconnu l'engagement profond de Warner envers sa cause. Il a également noté que l'incident avait été de courte durée et n'avait pas causé de perturbation directe au public.
À l'extérieur du tribunal, entourée de ses partisans, Warner a exprimé son soulagement d'avoir évité la prison, qualifiant sa peine de "juste". Cependant, elle a critiqué le juge pour avoir demandé au jury de se baser uniquement sur les preuves, ignorant ainsi l'importance de sa motivation humanitaire.
Warner a soulevé des questions sur l'éthique de la justice, demandant : "Que se passe-t-il lorsqu'un jury est instruit d'ignorer le fait que l'accusé essaie désespérément de sauver des vies ?" Son discours met en lumière le conflit entre le droit à la protestation et la nécessité de protéger la santé publique.
Le cas de Diana Warner illustre les tensions entre l'activisme environnemental et le système judiciaire. Son acte de désobéissance civile soulève des questions cruciales sur les droits humains et l'importance de la protection de l'environnement. Alors que certains voient en elle une héroïne, d'autres la considèrent comme une perturbatrice. Ce débat continuera d'alimenter les discussions sur l'avenir de la protestation dans notre société.