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Sergio Alfieri, Médecin du Pape François : « J'avais les yeux ouverts, il ne me répondait pas. Il n'y avait rien à faire »

Publié le : 24 avril 2025

Introduction

Le docteur Sergio Alfieri, responsable de la chirurgie oncologique abdominale au policlinique Gemelli, partage des réflexions sur le Pontife. Il évoque une relation marquée par l'estime et l'affection qui s'est développée au fil des ans. Ce témoignage offre un aperçu unique sur leur lien depuis la première opération en 2021.

Dernière rencontre avec le Pape

Le samedi après-midi, veille de Pâques, le docteur Alfieri a vu le Pape. Il raconte : "Il était très bien, il m'a dit qu'il avait envie de travailler." Ils ont partagé un moment ensemble, discutant de la santé du Pontife et de son retour au travail. Alfieri a souligné l'importance de cette reprise pour la thérapie du Pape.

Le médecin a prescrit 60 jours de convalescence, mais a précisé que le Pape ne devait pas éviter le travail. "C'était nécessaire", a-t-il affirmé, soulignant que le Pape souhaitait faire ce qu'il devait avant de partir.

Urgence et hospitalisation

Le lundi matin, le docteur a reçu un appel urgent. "Le Pape est très malade", lui a dit Strappetti. En arrivant à Santa Marta, il a constaté que le Pontife était inconscient. "Il ne réagissait pas", a-t-il déclaré, réalisant que le Pape était en coma.

Alfieri a expliqué que le transfert à l'hôpital aurait été risqué. "Il voulait mourir chez lui", a-t-il ajouté, partageant la tristesse de ce moment. Le Pape est décédé peu après, entouré de ses proches et de l'équipe médicale.

Relation avec le Pape

Le docteur Alfieri a rencontré le Pape pour la première fois en 2018. Il se souvient de l'émotion de cette rencontre. Deux ans plus tard, le Pape a commencé à souffrir de douleurs abdominales. Après des examens, il a été diagnostiqué avec une maladie diverticulaire.

Alfieri a été choisi pour réaliser l'opération. Il a insisté sur l'importance de l'hôpital Gemelli pour cette intervention. "Il a accepté, mais à ses conditions", a-t-il précisé, soulignant le désir du Pape de garder cela secret.

Interventions secrètes et projets

Après la première opération, le Pape a insisté pour que l'hôpital Fatebenefratelli ne soit pas vendu. "Il m'a demandé de l'aide", a déclaré Alfieri. Grâce à des contacts, ils ont pu sauver cet hôpital symbolique pour Rome.

Lors de la deuxième intervention, le secret a été maintenu. "Il voulait mettre en avant l'importance de la santé publique", a-t-il ajouté, soulignant l'engagement du Pape envers les hôpitaux catholiques.

Engagement envers les embrions

Le docteur Alfieri a également mentionné le souhait du Pape de s'occuper des embrions abandonnés. Il a affirmé qu'il travaillerait avec le ministre de la Santé pour réaliser cette mission. "Nous verrons comment cela se déroulera", a-t-il dit, évoquant les projets futurs.

Lors de la dernière hospitalisation, Alfieri a ressenti une inquiétude. "Nous craignions le pire", a-t-il avoué, mais le Pape a surpris tout le monde par sa volonté de revenir à son poste. "Il voulait être le Pape jusqu’au dernier moment", a-t-il conclu.

Conclusion

Le témoignage du docteur Sergio Alfieri offre un aperçu touchant de la relation entre le Pape et son équipe médicale. À travers les défis de la maladie, le Pontife a montré une détermination et un engagement remarquables. Ce lien d'estime et d'affection perdurera dans les mémoires.

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