Exclu de la faculté de médecine, il blâme un test d'admission controversé que les experts jugent sans fondement.

Introduction

Un étudiant, Erik Soby, se sent lésé après avoir été exclu de l'école de médecine. Il attribue cette situation au test d'admission controversé, le Casper, qui, selon des experts, manque de preuves solides pour justifier son efficacité. Ce test, utilisé par la majorité des écoles de médecine canadiennes, est censé évaluer des compétences interpersonnelles et prédire le succès futur des étudiants.

Le test Casper : Qu'est-ce que c'est ?

Le Casper est un test d'évaluation basé sur des scénarios, conçu pour mesurer des compétences non académiques. Il est utilisé par de nombreuses écoles de médecine pour filtrer les candidats. Les questions posées portent sur des dilemmes moraux, demandant aux candidats de peser différents points de vue.

Malgré son utilisation croissante, le test soulève des questions. Les candidats ne reçoivent jamais leur score exact, ce qui crée une certaine opacité. Erik Soby a exprimé son inquiétude quant à ce manque de transparence, affirmant que cela pourrait affecter de manière significative leur avenir.

Critiques du test

Des critiques, y compris des chercheurs renommés, remettent en question l'efficacité du Casper. Jennifer Cleland, chercheuse en sélection d'étudiants en médecine, affirme qu'il n'existe aucune preuve solide que le test prédit la performance future des étudiants. Elle souligne que les études fournies par Acuity Insights, l'entreprise derrière le test, sont souvent de faible qualité.

De plus, plusieurs candidats ont partagé leurs préoccupations concernant la formation des évaluateurs. Le processus d'évaluation semble manquer de rigueur, et les exigences pour les évaluateurs ne sont pas clairement définies.

Utilisation croissante du Casper

Depuis son lancement en 2010 par l'Université McMaster, le Casper a été adopté par douze des dix-sept écoles de médecine canadiennes. Le test a également été commercialisé avec succès auprès d'autres programmes, tels que la dentisterie et la thérapie physique, augmentant ainsi son influence sur le processus d'admission.

Ce développement soulève des préoccupations quant à la transparence et à l'équité du processus d'admission, car les candidats ne reçoivent qu'une évaluation relative, sans indication de leur performance absolue.

Recherche et preuves

Les recherches soutenant l'efficacité du Casper sont souvent jugées insuffisantes. Des experts ont examiné les études fournies par Acuity et ont critiqué leur méthodologie. Beaucoup d'entre elles manquent de rigueur scientifique et ne fournissent pas de données concluantes sur la capacité du test à prédire le succès professionnel.

Les chercheurs notent également que certaines études sont potentiellement biaisées, car elles proviennent de cofondateurs d'Acuity. Cela soulève des questions sur l'objectivité des résultats et sur la validité des affirmations faites par l'entreprise.

Conclusion

Le débat autour du Casper continue d'alimenter les discussions sur l'admission en médecine au Canada. Alors que certains soutiennent son utilisation pour évaluer des compétences essentielles, d'autres appellent à une réévaluation de son efficacité. Erik Soby et d'autres candidats espèrent que leurs préoccupations seront prises en compte pour améliorer le processus d'admission et garantir l'équité pour tous les aspirants médecins.