La proposition de loi adoptée vise à réguler l’installation des médecins libéraux et salariés. Ces derniers devront obtenir l’aval de l’Agence régionale de santé (ARS). Ce texte a été approuvé par les députés, qui cherchent à lutter contre les déserts médicaux.
Mercredi soir, les députés ont adopté en première lecture la proposition de loi. Plus de 250 députés, de LFI à une partie du groupe LR, ont soutenu ce texte. Il a été adopté largement avec 99 voix pour et 9 contre.
Le rapporteur, le député socialiste Guillaume Garot, a souligné l'importance de cette loi. Il a déclaré que la régulation vise à assurer que la santé ne dépende pas du code postal des citoyens.
Le texte doit maintenant passer au Sénat pour une nouvelle lecture. Cela devrait se faire à partir de l’automne. Pendant ce temps, la chambre basse examinera sa propre proposition de loi contre les déserts médicaux.
Cette proposition de LR prévoit une installation des médecins dans les zones les mieux dotées. Toutefois, cela sera conditionné par un engagement à exercer en parallèle dans des zones en déficit.
La régulation de l’installation des médecins suscite des réactions mitigées. Beaucoup de médecins, y compris des étudiants et internes, ont manifesté leur opposition. Ils craignent que cette loi complique leur futur professionnel.
Le ministre de la Santé, Yannick Neuder, a exprimé des réserves. Selon lui, la solution réside dans la formation de davantage de soignants, plutôt que dans une régulation stricte.
Le gouvernement avance également avec son propre plan. Une des mesures phares consiste à imposer aux praticiens des consultations dans des zones prioritaires. Cela vise à améliorer l'accès aux soins.
Le syndicat Jeunes Médecins a souligné que la liberté d’installation n’est pas la cause principale du manque d'accès aux soins. Selon eux, c'est plutôt la pénurie structurelle de médecins qui pose problème.
La régulation de l’installation des médecins est un sujet complexe. Elle soulève des enjeux importants pour l'accès aux soins en France. Les débats au sein du parlement et les réactions des professionnels de santé continueront d’évoluer dans les mois à venir.