Les médecins généralistes (MG) en Angleterre sont profondément divisés sur la question de la fin de vie assistée, selon une recherche de la BBC. Les résultats montrent comment les croyances personnelles influencent les opinions des médecins sur cette pratique controversée.
La BBC a envoyé un questionnaire à plus de 5 000 MG, interrogeant leur opinion sur la légalisation de la fin de vie assistée pour certaines personnes en phase terminale. Plus de 1 000 MG ont répondu, avec environ 500 opposés à la loi et 400 en faveur.
Les médecins opposés ont qualifié le projet de loi de « scandaleux » et « dangereux ». Un MG a déclaré :
« Nous sommes des médecins, pas des meurtriers. »
En revanche, ceux qui soutiennent la loi la considèrent comme un « droit humain fondamental ».
Les MG qui s'opposent à la légalisation craignent que les patients en phase terminale se sentent coincés et envisagent la mort par culpabilité. Un MG a souligné que
« le droit de mourir devient un devoir de mourir »
pour ceux qui se sentent un fardeau.
De plus, plus de la moitié des opposants ont mentionné que cela va à l'encontre de leurs croyances religieuses, considérant la vie comme « sacrée ». Ils ont décrit la fin de vie assistée comme « pécheresse ».
Plus de 400 MG soutiennent le changement de loi, affirmant que cela pourrait permettre aux patients de mourir avec dignité. Certains ont partagé des expériences personnelles, évoquant des moments où ils ont vu des proches souffrir.
Les partisans de la fin de vie assistée soulignent l'importance du choix des patients. Un MG a déclaré :
« Personnellement, cela me réconforterait, et je ressens du ressentiment envers ceux qui me retirent ce choix. »
Si la fin de vie assistée devient légale, elle s'appliquerait à certains patients en phase terminale. Cependant, plus d'un quart des MG interrogés ont déclaré qu'ils ne seraient pas confiants pour évaluer si un patient mourrait dans un délai de six mois.
La présidente du Collège royal des MG a exprimé des préoccupations réelles concernant les implications pratiques et légales d'un changement de loi. Elle a insisté sur la nécessité d'une législation solide.
Le débat sur la fin de vie assistée soulève des questions complexes et éthiques. Les opinions des MG reflètent des convictions profondément ancrées, tant personnelles que professionnelles. Alors que la législation est en cours d'examen, il est essentiel de prendre en compte les inquiétudes exprimées par les médecins pour garantir un cadre légal approprié.