Le ministre de la Santé, Yannick Neuder, a annoncé une simplification des procédures pour les médecins étrangers déjà en poste. Ces professionnels, souvent en situation précaire, sont appelés à manifester pour dénoncer leurs conditions de travail. Les « Padhue », médecins diplômés hors de l’UE, font face à des défis importants pour leur régularisation.
De nombreux médecins étrangers exercent dans les hôpitaux français depuis des années, mais leur statut reste précaire. Ils sont souvent indispensables dans un secteur en sous-effectif. Malgré leurs responsabilités, comme les gardes et la formation des internes, leur travail n'est pas reconnu officiellement.
Pour continuer à exercer, ces médecins doivent réussir un concours très sélectif, les « épreuves de vérification des connaissances » (EVC). Le nombre de places est limité, ce qui rend la situation encore plus difficile pour ceux qui tentent de se régulariser.
En 2024, environ 10 000 candidats ont participé au concours, dont 7 000 déjà présents en France. Selon les syndicats, sur 4 000 postes ouverts, 3 800 Padhue ont été admis. Cependant, la liste complémentaire n'offre aucune garantie, ce qui suscite des inquiétudes parmi les candidats.
Les critères de sélection sont souvent perçus comme iniques, avec des notes minimales qui varient d'une spécialité à l'autre. Cela entraîne des situations où des candidats ayant de bonnes moyennes sont recalés, ce qui soulève des questions sur l'équité du processus.
Face à l'absence d'évolution, certains Padhue envisagent une grève de la faim. Le vice-président de l’Ipadecc, Abdelhalim Bensaidi, a averti que la situation devient intenable. Les médecins recalés se retrouvent souvent avec un statut temporaire, ce qui est perçu comme une humiliation.
Certains continuent de travailler dans des conditions illégales, pour des salaires très bas. Cela entraîne une exploitation qui profite au système de santé, tout en mettant en péril la vie des médecins concernés.
Yannick Neuder a promis des réformes pour le concours de 2025 et une simplification des procédures pour les Padhue déjà en poste. L’Ipadecc demande leur titularisation sur dossier, tandis que d'autres syndicats proposent un examen sans numerus clausus.
Ces promesses de réforme sont cruciales pour améliorer la situation des médecins étrangers. Le dialogue entre les autorités et les syndicats est essentiel pour trouver des solutions durables.
La situation des Padhue en France soulève des questions importantes sur l'équité et la reconnaissance des compétences. Les promesses de réforme du ministre de la Santé pourraient offrir un espoir pour ces médecins. Cependant, des actions concrètes sont nécessaires pour garantir des conditions de travail justes et équitables.