Un nouveau médicament pour le cancer de la prostate, l'abiraterone, suscite une vive controverse. En effet, il n'est pas encore approuvé par le NHS en Angleterre, alors qu'il est accessible en Écosse et au Pays de Galles. Cette situation soulève des inquiétudes parmi les patients et les organisations de santé.
Une organisation caritative a exprimé sa colère face à la décision des ministres et des responsables de la santé de ne pas fournir l'abiraterone. Le ministre de la santé, Karin Smyth, a indiqué que la décision était fondée sur l'accessibilité financière du traitement. Les patients en Angleterre se sentent frustrés par ce blocage bureaucratique.
Le porte-parole du ministère de la Santé a reconnu la frustration des patients, affirmant que des conseils urgents avaient été demandés. Bien que l'abiraterone ne soit pas un remède, il peut ralentir la progression du cancer de la prostate.
En Écosse et au Pays de Galles, l'abiraterone est approuvé pour les patients à haut risque dont le cancer n'a pas encore métastasé. En revanche, en Angleterre et en Irlande du Nord, il n'est accessible qu'aux hommes dont le cancer est déjà très avancé. Cette disparité soulève des questions sur l'équité des soins de santé.
Des recherches montrent que les patients à un stade précoce bénéficient d'une taux de survie amélioré avec l'abiraterone. Les résultats d'un essai clinique, Stampede, indiquent que ce médicament pourrait devenir un traitement standard pour ces patients.
Chaque année, environ 8 400 patients en Angleterre souffrent d'un cancer de la prostate à haut risque non métastasé. Selon les estimations, 672 de ces hommes pourraient mourir prématurément sans accès à l'abiraterone. Cela représente une situation urgente qui nécessite une attention immédiate.
Giles Turner, un patient, a choisi de payer pour son traitement, ce qui soulève des préoccupations éthiques. Il a exprimé son indignation face à l'inaccessibilité de ce médicament pour ceux qui ne peuvent pas se le permettre.
Giles Turner a exprimé son stupéfaction face à l'inaction du NHS England. Après avoir dépensé 20 000 £ pour son traitement, il estime qu'il est injuste que des médicaments coûteux soient financés alors que l'abiraterone, à seulement 77 £ par mois, ne l'est pas. Cette situation met en lumière des inégalités dans le système de santé.
Les experts appellent à une réévaluation de l'accès à l'abiraterone. La nécessité d'un changement dans les politiques de santé est plus pressante que jamais, afin de garantir que tous les patients aient accès à des traitements potentiellement vitaux.
La situation actuelle concernant l'abiraterone est préoccupante. Les inégalités d'accès aux traitements pour le cancer de la prostate doivent être abordées. Les patients méritent un accès équitable à des traitements qui peuvent prolonger leur vie. Il est impératif que les autorités sanitaires réexaminent leurs décisions pour éviter des pertes de vies inutiles.