Le gouverneur de New York, Kathy Hochul, a signé une loi visant à protéger l'identité des médecins prescrivant des médicaments abortifs. Cette décision intervient après qu'un médecin de l'État a été accusé d'avoir prescrit des pilules abortives à une mineure enceinte en Louisiane.
La nouvelle loi, entrée en vigueur immédiatement, permet aux médecins de demander que leur nom soit omis des flacons de pilules abortives. À la place, le nom de leur pratique médicale peut être affiché sur les étiquettes des médicaments.
Cette initiative fait suite à l'inculpation de la docteure Margaret Carpenter et de son entreprise par un grand jury en Louisiane pour avoir utilisé des médicaments abortifs, un délit pénal. Cela marque un précédent dans les accusations criminelles contre un médecin pour avoir envoyé des pilules abortives dans un autre État.
Kathy Hochul a affirmé qu'elle ne signerait jamais une demande d'extradition pour envoyer Carpenter en Louisiane. Elle a souligné que les autorités de cet État avaient découvert le nom du médecin via l'étiquette du médicament.
Lors de la signature du projet de loi, elle a déclaré : « Après aujourd'hui, cela ne se produira plus ». Hochul a promis de protéger les soins de santé reproductive pour ceux qui en ont besoin.
La mère de la fille enceinte, également accusée, s'est rendue à la police. Son identité n'a pas été révélée pour protéger celle de la mineure. Les procureurs en Louisiane ont indiqué que la fille avait eu une urgence médicale après avoir pris le médicament.
Un policier a découvert les pilules lors de l'intervention d'urgence, ce qui a conduit à une enquête sur le médecin de New York qui avait fourni les médicaments.
Le procureur de la Louisiane, Tony Clayton, a mentionné que le mandat d'arrêt contre Carpenter est national. Elle pourrait être arrêtée dans des États ayant des lois anti-avortement strictes. En Louisiane, les médecins condamnés pour avoir pratiqué des avortements peuvent encourir jusqu'à 15 ans de prison.
Kathy Hochul a également annoncé son intention de proposer une nouvelle législation pour exiger que les pharmaciens respectent les demandes des médecins concernant l'omission de leur nom sur les étiquettes des prescriptions.
Les pilules abortives, telles que le mifepristone et le misoprostol, sont devenues la méthode la plus courante d'avortement aux États-Unis. En 2023, environ 63 % des avortements connus étaient des avortements médicamenteux, selon un rapport du Guttmacher Institute.
La loi de New York permet aux prescriptions d'être établies au nom d'une pratique médicale, plutôt qu'au nom d'un médecin individuel. Cela vise à protéger les médecins face à des accusations potentielles.
La situation actuelle autour des médicaments abortifs souligne les tensions croissantes sur les droits reproductifs aux États-Unis. La législation de New York représente un effort pour protéger les médecins et leurs patients dans un contexte juridique de plus en plus hostile.