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Vénézuéliens expulsés vers la méga-prison : piégés dans un trou noir ?

Publié le : 28 mars 2025

Introduction

La situation des Vénézuéliens déportés vers la prison de haute sécurité en El Salvador soulève des questions alarmantes. Gertrudis Pineda, mère d'Oscar, l'un des 238 Vénézuéliens, est plongée dans le désespoir. Son fils, en quête du rêve américain, se retrouve maintenant coincé dans un véritable cauchemar.

La détention d'Oscar

Oscar vivait à Dallas, au Texas, où il travaillait à poser des tapis dans des appartements. Gertrudis se souvient de son aide financière pour la famille, notamment pour acheter des médicaments pour son père diabétique. Malheureusement, elle est maintenant séparée de lui par des frontières et les murs de la prison Cecot, connue pour son traitement brutal des détenus.

Elle a appris la détention de son fils par le biais de son autre fils vivant en Colombie. En voyant son nom à la télévision, la réalité de la situation d'Oscar s'est brutalement imposée à elle. Les images de Vénézuéliens, têtes rasées, ont été diffusées, et Gertrudis a pu reconnaître son fils grâce à un tatouage sur son avant-bras.

Conditions de détention

Les conditions à la prison Cecot sont décrites comme inhumaines. Gertrudis n'a reçu aucune nouvelle de son fils depuis sa détention. Elle se souvient de lui, la tête rasée, menotté et vêtu d'un T-shirt de prison. Elle s'interroge sur son traitement et sur le fait qu'il pourrait être enfermé dans des cellules sans lumière, comme l'a déclaré le président Bukele.

Les défenseurs des droits humains s'alarment de la situation. Gertrudis déclare qu'il y a de nombreux innocents parmi les détenus, traités comme des animaux. Elle se demande où sont leurs droits humains et exprime son désespoir face à l'absence de communication.

Réactions et critiques

La déportation des Vénézuéliens a suscité de vives critiques, tant aux États-Unis qu'en El Salvador. L'expert en immigration, Napoléon Campos, qualifie cette action d'inconstitutionnelle. Il affirme que beaucoup des 238 déportés n'ont aucun casier judiciaire, ni au Venezuela, ni aux États-Unis, ni en El Salvador.

Les critiques s'intensifient alors que la prison est perçue comme un trou noir en matière de droits humains. Le président Bukele, quant à lui, défend sa politique en affirmant que ces mesures sont nécessaires pour lutter contre les gangs, malgré la suspension des droits constitutionnels.

Les efforts pour la libération

Jaime Ortega, engagé par le vice-président vénézuélien, travaille à la libération des détenus. Il décrit cette situation comme sans précédent, rappelant des temps de servitude. Ortega espère obtenir des éclaircissements sur les accords entre les États-Unis et El Salvador concernant ces déportations.

Il plaide pour que les Vénézuéliens soient transférés dans un centre d'immigration, plutôt que dans une prison de haute sécurité. Il souligne que les conditions actuelles ne respectent pas les droits fondamentaux des détenus.

Conclusion

La situation d'Oscar et des autres Vénézuéliens dans la prison Cecot illustre un problème complexe de droits humains et de justice. Gertrudis Pineda, en luttant pour son fils, incarne le désespoir de nombreuses familles séparées par des politiques migratoires strictes. Les appels à la justice et à la transparence se multiplient, mais le chemin vers la libération semble encore long.

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