
Juan Carlos I utilise ses mémoires pour éclaircir des chapitres controversés de sa vie. Dans son livre intitulé Réconciliation, qui est en vente depuis hier dans les librairies françaises, il propose une version différente des événements passés. Ce livre de 512 pages sera disponible en Espagne le 3 décembre prochain.
Le roi émérite aborde sa sortie d'Espagne, une décision qu'il a prise de manière volontaire. Cinq mois après que son fils lui ait retiré son allocation, il a choisi de quitter le pays. Dans ses pages, il rappelle une conversation avec Felipe VI, lui laissant un message important sur l'héritage institutionnel qu'il a construit.
Juan Carlos I souligne que, même s'il a été exclu sur le plan personnel et financier, l'héritage politique reste intact. Il insiste sur le fait qu'il n'y a qu'un pas entre ces deux dimensions, ce qui montre la complexité de leur relation.
Dans le chapitre concernant son abdication, il évoque la relation avec l'Infante Cristina et le cas Nóos. Il déclare que le juge voulait mettre la Couronne en difficulté, ce qui a eu des conséquences regrettables pour sa famille. Il révèle que pendant deux Noëls, la famille Urdangarin n'a pas été invitée au Palais de la Zarzuela.
Juan Carlos a également demandé à sa fille de renoncer au ducat de Palma, ce qu'elle a refusé. Ce n'est qu'un an après son accession au trône que Felipe VI a retiré ce titre à Cristina, coïncidant avec son anniversaire.
Concernant la chasse en Botsuana, Juan Carlos I présente une version différente des événements. Il affirme avoir été invité par son ami Mohamed Eyad Kayali et ne pas avoir su que Corinna Larsen, son ancienne amante, était présente. Cette situation a suscité de nombreuses spéculations sur les véritables intentions de cette chasse.
Selon des sources, Corinna aurait voulu participer à la chasse pour abattre un éléphant. Cependant, le roi a finalement tiré pour protéger le groupe, révélant ainsi une situation tendue et imprévue durant cette expédition.
Juan Carlos I parle aussi de ses conseillers, qu'il appelle les quatre mousquetaires, qui l'ont aidé à planifier son abdication. Ces conseillers incluent Rafael Spottorno, Fernando Almansa, Alberto Aza et Félix Sanz Roldán. Il a également consulté Landelino Lavilla pour le cadre juridique de sa décision.
Il révèle avoir informé Felipe VI en premier et avoir discuté de sa décision avec ses homologues du Golfe. Ce chapitre met en lumière la complexité de sa situation et l'absence de cadre légal pour une abdication.
Juan Carlos I conclut son livre par un épilogue où il présente des excuses et admet ses erreurs. Il reconnaît que la vie de pouvoir n'a pas limité sa personnalité ni étouffé son sens de la vie. Il insiste sur le fait qu'il n'est pas un saint et que ses actions doivent être comprises dans ce contexte.
Cette conclusion offre un aperçu de sa vision personnelle et des défis qu'il a rencontrés tout au long de sa vie. Ainsi, il laisse un message fort sur l'importance de la réflexion et de l'authenticité.