
Une nouvelle menace aérienne russe se profile sur le front ukrainien. Selon la Direction générale du renseignement du ministère de la Défense ukrainien (HUR), la Russie a modifié ses drones d’attaque Geran-2. Cette modification inclut des missiles air-air R-60, visant à contrer les hélicoptères et avions ukrainiens qui interceptent les drones russes.
Les services de renseignement ukrainiens estiment que l’objectif principal de ce développement est de créer une menace pour l’armée et l’aviation tactique ukrainiennes. Cela vise à réduire l’efficacité de leurs efforts d’interception des drones ennemis. Cette évolution pourrait changer la dynamique de la guerre aérienne en Ukraine.
Pour mettre en œuvre cette stratégie, les forces russes ont adapté un ancien missile air-air soviétique, le R-60. Ce missile est intégré à des drones Geran de la série « E ». Il est monté sur un support spécial situé sur la partie supérieure avant du fuselage du drone, comme le précise le média spécialisé United 24.
Le drone est également équipé de deux caméras, l’une à l’avant et l’autre à l’arrière du système de lancement. Les flux vidéo et les signaux de commande sont transmis via un modem chinois, le Xingkay Tech XK-F358, ce qui améliore la connectivité et le contrôle des opérations.
Concernant la navigation, elle repose sur un module Kometa à 12 canaux. Ce module est résistant au brouillage et est conçu pour fonctionner dans un environnement de guerre électronique active. Cela permet une plus grande précision et fiabilité dans les opérations.
De plus, le drone intègre un micro-ordinateur monocarte Raspberry Pi 4. Il est associé à un système de suivi et à deux modems GSM. Ces éléments permettent de collecter, mesurer et transmettre automatiquement des données depuis des sources distantes, renforçant ainsi l’efficacité des missions.
Selon le système décrit, un opérateur humain pourrait déclencher un tir si un hélicoptère ukrainien pénètre dans la zone de tir. Après le lancement, un système de guidage infrarouge verrouillerait automatiquement la cible. Cela augmente la létalité et la précision des attaques menées par ces drones.
Comme pour d’autres drones, les composants électroniques proviennent de plusieurs pays, notamment la Chine, les États-Unis, l’Allemagne et le Royaume-Uni. Cette diversité dans l'approvisionnement souligne l'ingéniosité et la complexité de cette technologie militaire.
L’adaptation de ces drones pourrait également profiter à l’Iran, dont les Shahed-136 sont originaires. Les services de renseignement ukrainiens estiment que cette évolution pourrait renforcer les capacités des forces russes et, potentiellement, celles de leurs alliés.
En conclusion, la modification des drones Geran-2 avec des missiles R-60 représente une évolution significative dans la guerre aérienne en Ukraine. Cela pourrait avoir des conséquences importantes pour l'armée ukrainienne et changer la dynamique des conflits aériens à venir.