Les balcons ouverts du bureau de Cristina Ibarrola offrent une vue sur la place Prince de Viana, transformant le siège de l'UPN en un refuge face à la chaleur politique et climatique de Pampelune. La présidente de l'UPN affiche un sourire cordial devant la caméra, mais son expression se durcit lorsqu'elle défend avec fermeté que María Chivite ne peut plus rester à la tête du gouvernement de Navarre.
Les enquêtes de la UCO ont révélé une présumée corruption orchestrée par Santos Cerdán, un ami et mentor de Chivite. Depuis 2016, Cerdán aurait dirigé un réseau de corruption qui a également touché Madrid. Chivite, selon Ibarrola, n'a jamais agi sans l'approbation de Cerdán, qui a joué un rôle crucial dans sa nomination en tant que secrétaire générale du PSN.
Cette situation a entraîné la chute de Cerdán, un homme influent dans la politique navarraise. Ibarrola souligne que Chivite ne peut plus se dissocier de son mentor, alors que la pression monte pour qu'elle démissionne. La dignité des navarrais est en jeu, et une démission rapide serait appropriée.
Le document trouvé par la UCO, qui montre que Cerdán a acquis 45 % de Servinabar, soulève de sérieuses questions. Cette entreprise aurait été utilisée pour obtenir des attributions publiques et percevoir des commissions illégales. Ibarrola décrit cela comme le plus grand scandale de la décennie, pointant du doigt des irrégularités dans l'attribution de la plus grande œuvre publique de Navarre.
Elle déclare que la perte de crédibilité du PSN est désormais évidente. Chivite, en attribuant des contrats à Cerdán, a mis en péril la réputation de la région. Les navarrais méritent un leadership intègre, et la situation actuelle est inacceptable.
Malgré les appels à la démission de Chivite, les alliés politiques comme Geroa Bai-PNV, Podemos et EH Bildu restent silencieux. Ibarrola souligne que ce silence est suspect et pourrait indiquer des gains politiques en échange de leur complicité. Cette attitude de EH Bildu, qui choisit d'ignorer la corruption, est particulièrement préoccupante.
Elle affirme que la situation actuelle rappelle une époque où la corruption était rampant dans le socialisme navarrais. Les citoyens méritent des dirigeants qui agissent avec honnêteté et qui ne se laissent pas corrompre par le pouvoir.
Chivite, en choisissant de rester en poste, met en péril l'avenir de Navarre. Malgré une décennie de croissance économique, la région fait face à des défis sans précédent, tels que des listes d'attente pour les soins et des problèmes de logement. Ibarrola avertit que cette situation pourrait entraîner des conséquences dramatiques pour les citoyens.
Elle appelle à un changement de leadership, où des personnes sans corruption et soucieuses des citoyens pourraient gouverner. La nécessité d'un gouvernement transparent et responsable est plus pressante que jamais.
La situation politique en Navarre est critique, avec des accusations de corruption qui ébranlent la confiance du public. Ibarrola insiste sur le fait que Chivite doit démissionner pour restaurer la dignité de la région. Les navarrais méritent des dirigeants qui les représentent avec intégrité, et il est temps de mettre fin à cette ère de mensonges et de corruption.