
Le menu du jour a réussi à maintenir son prix à 14,20 euros en moyenne, avec une augmentation modérée de 1,5 % par rapport à l'année précédente. Ce chiffre reste largement inférieur à l'IPC, qui a clôturé l'année à 3,1 %. Cette situation est particulièrement frappante lorsqu'on la compare à l'augmentation significative des prix de plusieurs aliments de base tels que les œufs, la viande de bœuf et le café.
Le secteur a montré une résilience notable face à un environnement de coûts croissants et de marges de plus en plus serrées. Malgré la pression sur les prix, trois restaurants sur dix ont choisi de ne pas modifier leurs tarifs au cours de l'année, même avec l'augmentation des coûts des matières premières, de l'électricité et des loyers.
Pour faire face à l'augmentation des coûts, les restaurateurs ont dû effectuer une réorganisation profonde de leurs menus. Ils ont remplacé certains ingrédients coûteux par des alternatives plus abordables, ajustant ainsi leur offre. Cette stratégie leur permet de continuer à attirer les clients tout en maintenant la qualité.
Les restaurateurs ont également renforcé les options de menu plus flexibles, comme les menus intermédiaires ou exécutifs, pour répondre aux attentes des consommateurs. En concentrant leur activité durant les heures de pointe, ils cherchent à réduire les coûts liés au personnel et à l'énergie.
Le comportement des consommateurs a évolué vers des choix plus pratiques et adaptés à leur budget. Ce changement, combiné à un regain d'intérêt pour le tourisme, a permis de maintenir la demande. Les clients recherchent des alternatives qui offrent un bon rapport qualité-prix, ce qui renforce l'importance du menu du jour dans la gastronomie.
Malgré les ajustements, le secteur défend que le menu du jour reste une option de qualité difficile à égaler. Ce format contribue également à réduire le gaspillage alimentaire grâce à une gestion plus précise des produits frais.
Les indicateurs d'activité montrent une augmentation moyenne de 3,4 % de la facturation jusqu'en août, mais la rentabilité a chuté de 0,6 %. Cette baisse est due à l'augmentation des coûts de l'électricité, des loyers et des charges sociales, qui progressent également.
Les disparités de prix entre les régions sont également notables. Les Canaries, l'Asturies, l'Andalousie et Murcia sont les régions les plus abordables, tandis que les Baleares, le Pays Basque et la Catalogne affichent des prix supérieurs à 15 euros.
Le menu du jour continue d'être un ressource accessible pour de nombreux travailleurs, offrant une alternative saine et durable. Les outils comme le Ticket Restaurant soutiennent l'activité des petites entreprises. Toutefois, une mise à jour du plafond d'exonération fiscale est nécessaire pour s'adapter à la réalité du marché actuel.