La mort brutale de Shemseddine, un adolescent de 15 ans, a profondément choqué la communauté de Viry-Châtillon. Le 5 avril 2024, il a été lynché à la sortie de son collège, un acte de violence qui a suscité une onde de choc au-delà de la commune. Un an après ce drame, sa mère a partagé son immense douleur avec nos confrères de RTL.
Shemseddine était décrit comme un enfant joyeux, toujours souriant et chaleureux. Sa mère se souvient de lui comme d'un jeune homme généreux, apprécié de tous. "Il me manque terriblement", confie-t-elle, soulignant qu'il avait de grandes ambitions pour son avenir. "On lui a brisé ses rêves", déplore-t-elle, témoignant de l'impact de cette tragédie sur sa famille.
La violence qui a conduit à sa mort s'est produite à quelques mètres de son collège. Shemseddine écrivait à une adolescente, ce qui aurait déplu aux frères de cette dernière. La peur du qu'en-dira-t-on a alimenté cette agression, rappelant la notion controversée de "crime d'honneur".
Quatre mineurs ont été interpellés et mis en examen pour assassinat le 10 avril 2024. Ils sont soupçonnés d'avoir participé à cette expédition punitive. Un jeune homme de 18 ans, qui était mineur au moment des faits, a été relâché après que le juge a déterminé son rôle comme étant secondaire. L'enquête reste ouverte, et la mère de Shemseddine continue de chercher des réponses.
Elle exprime son désespoir en disant : "Je cherche un sens, mais pour moi, il n’y en a pas." Elle souhaite que justice soit rendue non seulement pour son fils, mais aussi pour les autres jeunes victimes de la violence. Cette tragédie a mis en lumière une violence décomplexée qui touche une partie de la jeunesse française.
Malgré sa douleur, la mère de Shemseddine se bat pour ses autres enfants. "Je suis toujours anéantie, mais j’essaie de faire face", déclare-t-elle. Elle veut être une maman forte pour son fils et sa fille. Son combat consiste à leur inculquer de bonnes valeurs pour les protéger des dangers de la vie.
Elle insiste sur la responsabilité des parents : "Il faut que toutes les mamans et tous les pères apprennent ce qui est bien ou pas bien à leurs enfants." Son appel à l'action vise à inciter les parents à être présents pour leurs enfants et à les guider.
En réponse à cette tragédie, la loi sur la justice des mineurs a été révisée. L'ex-Premier ministre Gabriel Attal a proposé des mesures qui ont été votées en partie par le Parlement. Ces mesures incluent un dispositif de comparution immédiate pour les mineurs dès 15 ans et la possibilité de déroger à l'excuse de minorité.
Malgré les critiques de la gauche et des professionnels de la Protection judiciaire de la jeunesse, plusieurs de ces mesures ont été approuvées. Cela montre une volonté de répondre à la violence croissante au sein de la jeunesse, en espérant prévenir d'autres tragédies similaires.
La mort de Shemseddine est une tragédie qui a profondément marqué sa famille et sa communauté. Son histoire rappelle l'importance de l'éducation et de la responsabilité parentale. La lutte pour la justice et la prévention de la violence chez les jeunes est plus que jamais nécessaire. Les mots de sa mère résonnent comme un appel à la prise de conscience et à l'action collective.