Iman al-Nouri, mère de cinq enfants, pleure la perte tragique de deux de ses fils, tués lors d'une frappe israélienne. Alors qu'elle attendait de l'aide, son fils de deux ans, Siraj, a été gravement blessé. Cette situation désastreuse illustre la réalité tragique à laquelle de nombreuses familles font face dans la région.
Le jeudi, Siraj s'est réveillé en pleurant de faim. Son cousin, Sama, a proposé de l'emmener au centre de santé Altayara à Deir al-Balah. Malheureusement, alors qu'ils attendaient, une explosion a retenti. Iman, alertée par le bruit, a accouru vers le lieu de la frappe, découvrant ses enfants et sa nièce sur une charrette, transportés vers l'hôpital faute d'ambulances.
Amir, âgé de cinq ans, a été tué sur le coup. Iman a décrit la scène dévastatrice : "Omar avait encore un peu de souffle. Ils ont essayé de le réanimer, mais il était trop tard." Les rêves d'enfants innocents ont été brisés en un instant.
Siraj, le plus jeune, a subi de graves blessures. Iman a expliqué que son fils avait perdu un œil et avait des fractures au crâne. "Comment peut-il survivre ainsi, vivant grâce à l'oxygène ?" a-t-elle supplié. Les médecins ont confirmé qu'ils ne pouvaient pas le traiter, laissant Iman dans un état de désespoir.
Elle a exprimé sa douleur : "Deux sont déjà partis. Si seulement il pouvait tenir un peu plus longtemps." La situation de Siraj est critique, et chaque minute compte pour sa survie.
Dr Mithqal Abutaha, médecin au centre Altayara, a signalé que la frappe a eu lieu alors que des femmes et des enfants attendaient de l'aide. "16 personnes ont été tuées, dont 10 enfants", a-t-il déclaré. Cette tragédie soulève des questions sur la sécurité des civils dans des zones de conflit.
Le porte-parole de l'armée israélienne a affirmé qu'ils visaient un "terroriste de Hamas", mais cela n'a pas apaisé la douleur des familles touchées. Les organisations humanitaires, comme Project Hope, ont condamné cette frappe, la qualifiant de violation flagrante du droit humanitaire international.
La situation à Gaza est désastreuse. Iman a partagé que ses enfants recevaient des suppléments nutritionnels tous les deux ou trois jours, car elle ne pouvait pas leur fournir suffisamment de nourriture. "Leur père risque sa vie pour leur apporter de la farine", a-t-elle déclaré. La situation alimentaire est critique, exacerbée par un blocus total imposé par Israël.
Les agences de l'ONU rapportent des milliers d'enfants malnutris dans la région. Malgré quelques allègements du blocus, les pénuries de nourriture, de médicaments et de carburant persistent. La communauté internationale appelle à une aide humanitaire urgente pour répondre aux besoins fondamentaux de la population.
La tragédie d'Iman al-Nouri est un reflet des souffrances endurées par de nombreuses familles à Gaza. Alors qu'elle pleure la perte de ses enfants, elle appelle à une action humanitaire urgente. Les enfants, tout comme Siraj, méritent une chance de vivre et de réaliser leurs rêves, loin de la violence et de la douleur.