
Maylis Daubon est accusée d’avoir empoisonné ses deux filles, dont l’une est décédée en 2019. Cette affaire a suscité une attention considérable, notamment lors du procès où l'avocat général a requis une peine de 30 ans de réclusion criminelle. Les faits sont d’une particulière gravité, et le verdict est attendu prochainement.
Au dernier jour du procès, l’avocat général a souligné la gravité des faits. Enea, l’une des filles, est décédée d’une surdose médicamenteuse en novembre 2019. L’avocat a demandé que la peine soit assortie d’une période de sûreté de 15 ans, soulignant que les actes de l’accusée ont mis en danger la vie de ses enfants.
Après les plaidoiries de la défense, les jurés et magistrats se retireront pour délibérer. Le verdict est attendu en fin de journée, ce qui laisse planer une tension palpable sur le tribunal.
Le 13 novembre 2019, Enea, âgée de 18 ans, a été retrouvée dans un état critique. Elle souffrait de troubles psychologiques et était suivie par un infirmier. Les circonstances de son décès, survenu six jours après son admission à l’hôpital, ont soulevé de nombreuses questions.
Les enquêteurs ont découvert qu’elle avait ingéré du Propranolol à un taux dix fois supérieur à la dose thérapeutique. L’accusation soutient que Maylis Daubon a administré des médicaments à ses filles, entraînant leur vulnérabilité chimique.
Une perquisition a révélé des cachets de Propranolol cachés dans la chambre de Maylis. Face aux incohérences dans ses déclarations, elle a persisté dans ses dénégations. L’accusée a affirmé être une mère qui pose problème, mais a nié avoir commis les actes qui lui sont reprochés.
Elle a également affirmé que sa fille Enea s’était suicidée, une thèse défendue par sa famille. Cependant, des analyses ont révélé que sa fille cadette, Luan, avait également ingéré des médicaments prescrits à des adultes, renforçant les soupçons à l'égard de Maylis.
Lors du procès, une psychologue a évoqué l'hypothèse d’un syndrome de Münchhausen par procuration. Ce syndrome pourrait expliquer le comportement de Maylis envers ses filles. Un expert psychiatre a décrit l’emprise que la mère exerçait sur ses enfants, soulignant une volonté d'éliminer le père.
Les témoignages ont mis en lumière une dynamique familiale complexe. Luan, aujourd'hui âgée de 22 ans, a défendu sa mère, affirmant qu'elle n'était pas coupable. Ces déclarations ajoutent une couche de complexité à cette affaire tragique.
Le procès de Maylis Daubon met en lumière des faits d’une extrême gravité et soulève des questions sur la santé mentale et le rôle des parents. Alors que le verdict approche, l'issue de cette affaire pourrait avoir des répercussions importantes, tant pour la famille que pour la société. Les accusations portées contre elle restent très sérieuses et la vérité doit être établie.