Joanne Sharkey, âgée de 55 ans, a été condamnée à deux ans de prison avec sursis pour le meurtre de son nouveau-né. Cette affaire tragique a suscité de vives réactions, notamment lors de l'annonce de la sentence par le juge. Ce dernier a qualifié cette affaire de « terrible » et de « tragique ».
Selon les rapports de The Guardian, cette mère britannique a été reconnue coupable d'avoir étouffé son bébé, un acte survenu il y a 27 ans. À l'époque, elle souffrait d'une grave dépression postnatale, ce qui a contribué à son état mental dégradé.
En 1998, Joanne Sharkey a asphyxié son enfant âgé de quelques jours en lui plaçant du papier de soie dans la bouche. Ensuite, elle a enveloppé le corps de son bébé dans des sacs-poubelle avant de les jeter près d'un parc d'attractions, Gulliver’s World, dans le nord-ouest de l'Angleterre. Le corps a été découvert quelques jours plus tard.
Cette affaire, surnommée « Baby Callum », est restée non résolue jusqu'en 2023. Des analyses ADN ont finalement permis de relier le corps du bébé à la mère, qui n'avait jamais été retrouvée auparavant.
Joanne Sharkey, ancienne agente municipale de Liverpool, a caché sa grossesse à sa famille. Elle a souffert d'une dépression postnatale après la naissance de son premier fils, Matthew, en 1996. Le juge a noté que son état mental à l'époque était bien plus grave qu'un simple baby blues.
Les symptômes de Sharkey auraient nécessité une prise en charge médicale urgente. Son mari et son fils ont témoigné en sa faveur, la décrivant comme une « mère exceptionnelle », ce qui a influencé la décision du tribunal.
Le juge a déclaré que « cette affaire appelait à la compassion ». Il a estimé que l'incarcération immédiate de Joanne Sharkey ne serait pas bénéfique. Si elle n'avait pas souffert de troubles mentaux, elle aurait été condamnée à une peine de réclusion à perpétuité, avec un minimum de 17 à 20 ans de prison.
Cette décision a soulevé des questions sur la justice et la manière dont les cas de santé mentale sont traités dans le système judiciaire. La compassion dans des affaires aussi tragiques est souvent un sujet de débat.
La condamnation de Joanne Sharkey met en lumière les défis liés à la santé mentale, en particulier dans des situations extrêmes. Bien que son acte soit impardonnable, le contexte de sa dépression postnatale soulève des interrogations sur la responsabilité et le traitement des personnes en détresse. Cette affaire restera gravée dans les mémoires comme un rappel de la complexité des situations humaines.