Une mère retrouve son fils adopté en Norvège, 50 ans après son enlèvement en Corée du Sud

Retour d'un fils enlevé

Près de 50 ans après l’enlèvement de son fils, Choi Young-ja a enfin pu le retrouver. En juillet 1975, son enfant, âgé de trois ans, a été enlevé devant leur domicile. Pendant des années, elle a cherché sans relâche, jusqu'à le retrouver en 2023 grâce à un test ADN.

Poursuite contre le gouvernement

À 72 ans, Choi Young-ja a décidé d'attaquer en justice le gouvernement sud-coréen et le Holt Children’s Service. Elle les accuse de plusieurs manquements dans la procédure d'adoption, comme le rapporte l’Associated Press. Elle réclame également 550 millions de wons, soit environ 355 000 euros, en dommages et intérêts.

Choi Young-ja affirme que son fils a été envoyé en Norvège sans son consentement. Il a été enregistré comme orphelin à tort, seulement cinq mois après sa disparition. Elle et son mari, décédé depuis, ont passé des années à le rechercher, visitant les commissariats de Séoul.

Adoption illégale

La mère a découvert que son fils avait été adopté en Norvège en décembre 1975, cinq mois après sa disparition. Le Holt Children’s Service a géré cette adoption sous un nouveau nom. Cette situation soulève des questions sur les pratiques d’adoption de l’époque.

Un rapport sud-coréen accuse le gouvernement d'avoir mis en place un système d'adoptions internationales illégal. Ce système a conduit à la séparation de milliers d'enfants de leurs familles dans les années 1970 et 1980. Des agences privées ont accéléré les procédures d’adoption sans vérifier si les parents étaient encore en vie.

Cas similaires

En octobre dernier, une autre femme, Han Tae-soon, a également poursuivi le gouvernement pour un cas similaire. Sa fille a été adoptée aux États-Unis en 1976, quelques mois après avoir été enlevée à l’âge de quatre ans. Environ 200 000 enfants d’origine sud-coréenne ont été adoptés à l’étranger depuis les années 1950.

Ces affaires mettent en lumière des pratiques d’adoption douteuses et soulèvent des questions sur la protection des droits des enfants. Les témoignages de ces mères montrent l'impact dévastateur de ces disparitions.

Conclusion

Le parcours de Choi Young-ja illustre la douleur et la persévérance des familles touchées par des enlèvements d’enfants. Sa lutte pour retrouver son fils et obtenir justice soulève des questions cruciales sur les pratiques d’adoption en Corée du Sud. Ces histoires doivent être entendues pour éviter que de telles tragédies ne se reproduisent.