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El Supremo Oblige Une Mère Porteuse À Assumer La Responsabilité Des Filles Qu'elle A Conçues Pour Un Célibataire En Cas De Décès De Celui-Ci

Publié le : 1 juin 2025

Affaire de Gestation Subrogée au Mexique

Deux sœurs jumelles, nées en 2016 au Mexique par gestation subrogée, doivent porter le nom de la femme qui les a gestées. Cette décision a été prise par la Cour Suprême le 25 mars, rejetant la demande du père des enfants. Ce dernier souhaitait contester la maternité et inscrire les filles avec ses deux noms de famille.

Le jugement indique que la femme sera responsable des enfants en cas de décès ou d'incapacité du père. De plus, les filles auront des droits successoraux sur elle. L'affaire débute en novembre 2015, lorsque Marta, la mère porteuse, signe un contrat de gestation subrogée à Tabasco.

Le Contrat de Gestation Subrogée

Ce contrat stipule que Marta, en tant que mère porteuse, n'apporte pas de matériel génétique. La Cour Suprême souligne que les bébés n'ont pas été conçus avec ses ovules. Marta reconnaît dans le contrat qu'elle n'est pas la mère légale des enfants, renonçant à tout droit parental.

Les jumelles naissent en 2016 à Villahermosa. Le père, ayant fourni son matériel génétique, réussit à les inscrire avec ses noms au Registre Civil de Tabasco. Cependant, cette inscription est contestée par le Consulat Espagnol, qui refuse de reconnaître la mère porteuse.

La Procédure Judiciaire

Marcos, le père, retourne au consulat avec Marta, qui est alors enregistrée comme mère des filles. Ce processus administratif est courant dans les affaires de gestation subrogée. Les enfants arrivent en Espagne avec des documents inscrits au nom du père biologique et de la mère porteuse.

Une fois en Espagne, le père enregistre l'enfant à son nom et l'autre parent entame une procédure d'adoption. Cependant, Marcos, étant célibataire, ne pouvait pas adopter, ce qui l'a poussé à contester la maternité de Marta.

Décisions Judiciaires et Résultats

Le 30 avril 2019, le tribunal de Madrid rejette la demande de contestation. Toutefois, les deux parties font appel, arguant que Marta n'a aucun lien biologique avec les enfants. La Cour d'Appel ordonne alors un test ADN, confirmant l'absence de lien génétique.

Finalement, la Cour d'Appel déclare que les filles sont légalement les enfants de Marcos. Cependant, l'affaire est portée devant la Cour Suprême par le Procureur. Cette dernière conclut que la maternité est déterminée par l'accouchement, désignant Marta comme la mère.

Conséquences de la Décision

La Cour Suprême souligne que le contrat de gestation subrogée va à l'encontre de l'ordre public espagnol. Elle affirme que ce type de contrat réduit les enfants à des marchandises, privant ainsi les enfants de leur droit à connaître leur mère. Cela soulève des questions éthiques et juridiques sur la gestation subrogée.

José Luis Cembrano, expert en droit de la famille, prédit que les inscriptions des enfants nés par gestation subrogée deviendront plus complexes. Il souligne la nécessité de prouver que la mère porteuse n'exerce aucune obligation parentale, créant ainsi un paradoxe juridique.

Conclusion

Cette affaire met en lumière les défis juridiques et éthiques liés à la gestation subrogée. La décision de la Cour Suprême établit des précédents importants concernant les droits des enfants et des mères porteuses. Les implications de ce jugement pourraient influencer les futures affaires de gestation subrogée en Espagne.

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