La station de Méribel pourrait se retirer des Jeux Olympiques d'hiver de 2030. En effet, cette station, qui devait accueillir les épreuves de ski alpin dames et paralympiques, a exprimé son mécontentement face à des changements potentiels. Le maire de Méribel, Thierry Monin, a averti que la station pourrait se retirer si les épreuves féminines étaient attribuées à Val d’Isère.
Le maire des Allues, qui englobe Méribel, a rencontré Edgar Grospiron, président du Comité d’organisation des JO. Lors de cette réunion, plusieurs scénarios ont été discutés, dont celui du retour de Val d’Isère. Monin a déjà fait part de ses inquiétudes concernant le scénario qui privilégierait Val d’Isère au détriment de Méribel.
Il a réaffirmé que si Méribel ne devait accueillir que les épreuves paralympiques, la station retirerait sa candidature. Selon lui, cela ne respecterait pas la Charte olympique, qui stipule que les épreuves doivent être intégrées.
Monin a exprimé son mécontentement à propos des conséquences potentielles d'un retrait. Il a évoqué la discrimination des athlètes paralympiques et les surcoûts financiers importants que cela pourrait engendrer. Il a également pointé du doigt l'empreinte carbone accrue que la situation pourrait provoquer.
Dans un communiqué, il a souligné que la Charte olympique préconise une approche intégrée. Cela signifie que les épreuves olympiques et paralympiques doivent être organisées sur un même site. Il a insisté sur le fait que, depuis 1992, les deux épreuves sont traditionnellement associées.
Le projet présenté par la France au CIO en 2024 prévoyait que les épreuves de ski alpin se déroulent sur le site de Courchevel-Méribel. Cette configuration aurait permis d'accueillir les femmes et les athlètes paralympiques à Méribel, tandis que les hommes auraient concouru à Courchevel.
Cette organisation visait à renforcer l'unité entre les épreuves olympiques et paralympiques. Cependant, les récentes menaces de retrait de Méribel soulèvent des doutes sur la faisabilité de ce projet.
Le Comité d’organisation des JO, ou Cojop, n'a pas encore annoncé la liste officielle des sites retenus. Cette incertitude accroît les tensions entre les parties prenantes. Monin a critiqué le Cojop pour avoir, selon lui, bafoué la Charte olympique et renié les engagements initiaux.
Il a également exprimé des préoccupations concernant les implications financières de ces changements. Les surcoûts pourraient atteindre plusieurs dizaines de millions d'euros, ce qui pourrait avoir des répercussions sur l'organisation des JO.
La situation à Méribel illustre les tensions qui peuvent surgir lors de l'organisation d'événements sportifs majeurs. La menace de retrait de la station des JO d'hiver de 2030 met en lumière l'importance de respecter les engagements pris. La décision finale du Cojop sera cruciale pour l'avenir de Méribel dans le cadre des JO.