Le chef de la diplomatie israélienne, Gideon Saar, a rencontré son homologue allemand, Johann Wadephul, à Jérusalem ce dimanche. Cette rencontre s'inscrit dans un contexte de tensions croissantes au Proche-Orient. Saar a exprimé des préoccupations concernant la reconnaissance unilatérale d’un État palestinien.
Il a averti que de telles actions pourraient entraîner des mesures unilatérales de la part d'Israël. Selon lui, toute tentative de reconnaissance unilatérale nuirait aux perspectives d'un processus bilatéral. Cette déclaration a été faite après des discussions sur la situation actuelle entre Israël et la Palestine.
L'Allemagne, par la voix de Johann Wadephul, défend le principe d’une solution à deux États. Cela inclut la reconnaissance bilatérale des États israélien et palestinien. Wadephul a souligné que cette perspective représente la meilleure chance pour vivre en paix, sécurité et dignité pour les deux peuples.
Il a également noté que cette solution ne doit pas être entravée par la construction de colonies illégales ou par une reconnaissance prématurée de l'État palestinien. Cette position reflète un engagement envers un processus de paix durable dans la région.
Actuellement, près de 150 pays reconnaissent l'État palestinien, y compris l'Irlande, la Norvège et l'Espagne. En juin, le président français Emmanuel Macron co-présidera une conférence internationale aux Nations unies pour relancer la solution à deux États. Il espère également déclencher une série de reconnaissances d’un État palestinien.
Macron a évoqué la possibilité de reconnaissance par la France et d'autres pays du monde arabo-musulman envers Israël. Cependant, cette initiative est confrontée à l'opposition de plusieurs responsables israéliens qui craignent que cela ne récompense le terrorisme du Hamas.
Lors de la conférence de presse, Gideon Saar a affirmé que son pays soutenait l'initiative américaine de distribution d'aide humanitaire à Gaza. Cependant, cette aide ne prévoit pas de participation israélienne directe. Depuis mars, Israël bloque l'entrée de toute aide humanitaire dans le territoire.
Des responsables de l'ONU et des ONG ont alerté sur la pénurie de nourriture, de médicaments et de carburant à Gaza. Saar a accusé le Hamas de détourner cette aide pour alimenter sa machine de guerre, au détriment de la population civile. Il a déclaré que tant que l'aide continuera d'aller au Hamas, la guerre ne prendra jamais fin.
La situation au Proche-Orient demeure complexe et tendue. Les déclarations de Gideon Saar et Johann Wadephul mettent en lumière les défis persistants concernant la reconnaissance de l'État palestinien et la recherche d'une solution à deux États. L'aide humanitaire reste un enjeu crucial, et les actions futures des pays impliqués joueront un rôle déterminant dans l'évolution de ce conflit.