La situation de l'itinérance à Montréal devient de plus en plus préoccupante. Le réseau de transport public, notamment le Métro, est souvent utilisé comme un "abri de dernier recours". Cette réalité soulève des questions sur les mesures à prendre pour améliorer la situation des personnes sans-abri.
Le président de la Société de transport de Montréal (STM), Éric Caldwell, a exprimé son inquiétude face à l'augmentation des problèmes dans le Métro. Il a déclaré que le Métro est devenu une "unité de débordement" pour les plus vulnérables qui échappent au filet de sécurité social. Cette situation est accentuée par la perception croissante d'insécurité parmi les usagers.
Les rapports concernant les perturbations, l'usage de drogues et les préoccupations liées à la sécurité des passagers ont considérablement augmenté depuis la pandémie. Caldwell a insisté sur le fait qu'il est impératif de cesser de considérer le Métro comme un abri d'urgence.
Avec les températures froides, de nombreuses personnes cherchent refuge dans le Métro. Lindy Trapper, un homme Cree, a partagé son expérience de passer la nuit dans le Métro, faute d'autres options. Les travailleurs d'intervention tentent d'aider, mais les ressources sont limitées.
Les shelters à Montréal sont souvent à pleine capacité, ce qui entraîne une augmentation des campements et davantage de personnes cherchant refuge dans le Métro durant les mois d'hiver rigoureux.
Les consultations sur l'itinérance à Montréal mettent en lumière la nécessité d'aborder les causes profondes du problème. Des défenseurs des droits affirment que le gouvernement doit investir dans le logement social et des solutions durables, plutôt que de se concentrer uniquement sur des solutions temporaires.
Guillaume Cliche-Rivard, député de Québec Solidaire, a critiqué le gouvernement pour son manque de reconnaissance de l'ampleur de la crise. Il a appelé à l'ouverture de shelters d'urgence pour répondre à la situation actuelle.
La STM signale qu'elle intervient dans plus de 70 cas par jour, en raison de comportements jugés problématiques. Les incidents d'overdose dans le Métro ont également augmenté, ce qui souligne la nécessité d'un soutien accru pour les usagers vulnérables.
Le ministre des Services sociaux du Québec a reconnu que la cohabitation est une préoccupation majeure pour de nombreux Montréalais. Un financement de plus de 23 millions de dollars sera alloué pour lutter contre l'itinérance dans les deux prochaines années.
La crise de l'itinérance à Montréal nécessite une attention urgente. Les défis sont nombreux, mais des solutions doivent être mises en place pour garantir la sécurité et le bien-être de tous les citoyens. Il est essentiel que les autorités agissent rapidement pour améliorer la situation et offrir un soutien aux plus vulnérables.