Un homme de 92 ans a été reconnu coupable du viol et du meurtre d'une femme à Bristol, un cas non résolu pendant près de six décennies. Louisa Dunne, âgée de 75 ans, a été retrouvée étranglée dans son salon par un voisin le 28 juin 1967.
Ryland Headley, un violeur condamné résidant à Ipswich, a été déclaré coupable du meurtre de Mme Dunne après un procès au tribunal de Bristol. L'inspecteur détective Dave Marchant a décrit Headley comme un individu prédateur dont les autres crimes étaient étonnamment similaires.
Malgré les efforts des enquêteurs, aucun suspect clé n'a été identifié pendant l'enquête initiale. Les policiers ont collecté environ 19 000 empreintes de la part d'hommes et de garçons, mais sans succès, et ont effectué environ 8 000 enquêtes de porte à porte.
Ce n'est que des décennies plus tard, lorsque la police d'Avon et Somerset a réexaminé l'affaire, que des tests ADN ont lié un échantillon contenant du sperme à Headley. L'inspecteur Marchant a qualifié Headley de délinquant dangereux et a souligné l'importance de cette découverte.
Il a également mentionné que cette affaire pourrait être le plus ancien cas non résolu à avoir été résolu au Royaume-Uni. Cette combinaison de techniques d'enquête anciennes et modernes a permis de faire avancer l'affaire.
Louisa Dunne, qui avait été deux fois veuve et vivait seule, était bien connue dans son quartier. Headley a été accusé d'avoir forcé l'entrée de son domicile avant de l'attaquer sexuellement et de l'étrangler. La nuit de son meurtre, des voisins ont rapporté avoir entendu un cri effrayant provenant de sa maison.
Un voisin a d'abord remarqué quelque chose d'inhabituel lorsque le journal laissé pour Mme Dunne n'a pas été récupéré le matin du 28 juin 1967. Cette observation a conduit à l'enquête sur les circonstances de sa mort.
Après l'arrestation de Headley, des experts en empreintes digitales ont comparé son empreinte palmaire à celle trouvée sur la fenêtre arrière de la maison de Mme Dunne, et les résultats ont été concordants. Headley avait précédemment admis avoir cambriolé les maisons de deux veuves et les avoir violées en octobre 1977.
Malgré les accusations, Headley a nié le viol et le meurtre de Mme Dunne après avoir été inculpé en novembre 2024. Il doit être condamné pour ces deux crimes mardi prochain.
Cette affaire tragique met en lumière les défis auxquels sont confrontées les enquêtes criminelles au fil du temps. Grâce aux avancées en matière de technologie ADN, la justice a enfin été rendue, même après de nombreuses années. La communauté de Bristol se souviendra de Louisa Dunne et de cette affaire qui a marqué l'histoire locale.