Un Britannique, Peter Sullivan, a été innocenté ce mardi après avoir passé près de quarante ans en prison pour un meurtre qu'il n'a pas commis. La cour d'appel de Londres a annulé sa condamnation pour le meurtre de Diane Sindall, expliquant que l'ADN trouvé sur la victime ne correspondait pas au sien. Cette affaire est considérée comme l'une des pires erreurs judiciaires au Royaume-Uni.
Peter Sullivan, âgé de 68 ans, a assisté à l'audience par vidéo depuis sa prison. En entendant la décision, il a baissé la tête, les bras croisés, et a laissé échapper des larmes. Sa condamnation annulée, il a exprimé son soulagement tout en reconnaissant la gravité du crime initial.
Diane Sindall, une jeune femme de 21 ans, a été retrouvée morte à Bebington en août 1986. Elle travaillait comme fleuriste et barmaid à temps partiel. Alors qu'elle rentrait chez elle, sa camionnette est tombée en panne. Elle a été agressée sexuellement et tuée en se rendant à une station-service, selon les rapports de police.
Son corps, en partie dévêtu, présentait des signes de mutilation. Cette tragédie a choqué la communauté locale et a conduit à l'arrestation de Peter Sullivan le mois suivant. À l'époque, il avait 30 ans et avait passé la journée à boire après avoir perdu un match de fléchettes.
Peter Sullivan a été condamné en novembre 1987, malgré ses dénégations. Les nouvelles analyses d'ADN, ordonnées par la Commission d'examen des affaires criminelles (CCRC), ont révélé que son ADN n'était pas présent sur les échantillons de l'époque. Cela a conduit à des questions sur la validité de la décision initiale.
Duncan Atkinson KC, représentant le Crown Prosecution Service, a déclaré que si la preuve ADN avait été disponible à l'époque, il est peu probable que Sullivan aurait été condamné. Cela met en lumière les failles du système judiciaire.
Les enquêteurs de la police de Merseyside se sont engagés à retrouver la personne dont l'ADN a été trouvé sur les lieux du crime. L'enquêtrice en chef, Karen Jaundrill, a souligné que l'ADN identifié ne correspondait à aucun profil dans la base de données nationale, ce qui complique les recherches.
La sœur de Peter Sullivan, Kim Smith, a exprimé sa joie après la décision de la cour, tout en déplorant l'injustice subie par son frère. Elle a déclaré que c'était une honte que tout cela soit arrivé, soulignant l'impact dévastateur de cette erreur judiciaire.
La réhabilitation de Peter Sullivan est un exemple frappant des erreurs judiciaires qui peuvent se produire. Bien que sa condamnation ait été annulée, les séquelles de cette injustice resteront avec lui. Cette affaire rappelle l'importance de l'intégrité dans le système judiciaire et la nécessité de réexaminer les cas où des preuves ADN peuvent prouver l'innocence d'un accusé.