La police judiciaire de Nîmes a été saisie de l’enquête concernant un meurtre tragique survenu à la mosquée de La Grand-Combe (Gard) le 25 avril. Un homme a été tué par plusieurs coups de couteau dans un acte d'une extrême sauvagerie. Les forces de gendarmerie collaborent étroitement avec la police pour retrouver le suspect, toujours en fuite.
Selon des sources proches de l’enquête, le suspect a utilisé son téléphone portable pour filmer la scène après l'attaque. Il aurait proféré des insultes à l'encontre de sa victime, menaçant de manière violente. Le mobile de ce meurtre reste flou et les enquêteurs n'ont pas encore déterminé s'il s'agit d'une attaque à caractère terroriste ou raciste.
La victime, un jeune homme nommé Aboubakar, était de nationalité malienne et âgé d'environ 22 ans. Il vivait dans le quartier de Trescol, à proximité de la mosquée. Ce lieu de culte, modeste, est situé le long du quai de la rivière Gardon d’Alès, loin du centre-bourg.
Aboubakar avait récemment obtenu un CAP de maçonnerie et était bien intégré dans la communauté locale. Il était venu à la mosquée vers 8 heures pour « faire le ménage » avant la grande prière du vendredi, selon des témoins. Malheureusement, il a été retrouvé mort quelques heures plus tard.
Les premiers croyants ont découvert le corps d'Aboubakar aux alentours de 11 heures, dans une salle attenante à la salle principale de la mosquée. Ils ont immédiatement alerté les secours. Le procureur de la République d’Alès, Abdelkrim Grini, a confirmé que l'attaque avait eu lieu vers 8h30, lorsque l'agresseur a porté plusieurs dizaines de coups de couteau à la victime.
Deux hommes étaient présents à l'intérieur de la mosquée au moment des faits. Après l'attaque, l'auteur a pris la fuite, laissant la victime pour morte. La police judiciaire, en collaboration avec la sous-direction anti-terroriste, poursuit activement l'enquête pour retrouver le suspect.
Des policiers de la sous-direction anti-terroriste (SDAT) ont été envoyés de Paris pour observer la situation. Les enquêteurs examinent également les enregistrements de vidéosurveillance pour identifier le meurtrier. Ce dernier semble inconnu des habitants et des fidèles de la mosquée.
Une autopsie du corps d'Aboubakar est prévue en début de semaine pour déterminer le nombre exact de coups portés. Parallèlement, des habitants de La Grand-Combe se mobilisent pour collecter des fonds afin de rapatrier le corps de la victime au Mali, auprès de sa famille.
Ce meurtre tragique soulève de nombreuses questions sur la sécurité et les tensions dans la communauté. Les enquêteurs continuent de travailler pour faire la lumière sur les circonstances de cet acte violent. La communauté locale, quant à elle, se mobilise pour soutenir la famille d'Aboubakar dans cette épreuve difficile.