Meurtre raciste dans le Var : « Il m’a coincé entre sa voiture et le mur », le survivant de l’attaque et son cousin témoignent
Hommage à Hichem Miraoui
Des mots d'hommage et de soutien ont été collés à la vitrine du salon de coiffure où travaillait Hichem Miraoui. Ce dernier a été abattu par un voisin à Puget-sur-Argens (Var), en raison de son origine tunisienne.
Les événements tragiques
Samedi soir, à Puget-sur-Argens, un chaudronnier de 53 ans est soupçonné d’avoir tué Hichem Miraoui, un Tunisien de 46 ans. Il a également blessé un autre homme, qui témoigne ce jeudi auprès d’ICI Provence.
Akif Badur, 35 ans, militant kurde exilé en France, a reçu deux balles dans la main. Son cousin, Ibrahim Tepeli, 25 ans, a réussi à s'enfuir. Ce dernier a relaté les événements avec émotion, décrivant comment le voisin a ouvert le feu.
Le récit d'Akif Badur
Christophe B. aurait d’abord tiré à travers la porte de leur maison, voisine de celle d’Hichem Miraoui. Akif raconte : « Juste avant de sortir, on a entendu le bruit de la voiture. Ibrahim m’a dit : On ne sort pas. Mais on est quand même sortis. »
Il a poursuivi en expliquant comment il a été coincé entre la voiture de l'agresseur et le mur. « J’ai mis mes mains devant mon visage et il a tiré », a-t-il déclaré, visiblement sous le choc.
Un acte de racisme ?
Akif semble traumatisé par l'attaque. Il affirme que son agresseur lui avait déjà demandé d’où il venait. « J’avais dit que j’étais un militant kurde et que j’avais fui mon pays à cause des discriminations et des persécutions », a-t-il expliqué.
Il s’interroge sur les motivations de l’agresseur : « Pourquoi cette personne aurait directement ciblé les étrangers ? » Cette question résonne avec force dans le contexte actuel.
Les antécédents de l'agresseur
Christophe B. diffusait depuis longtemps des propos haineux sur Facebook, incluant des messages islamophobes et xénophobes. Dans des vidéos, il exprimait sa haine envers les « bicots » et les « islamiques ».
Il avait même prêté allégeance au drapeau français tout en appelant à « se réveiller ». Son comportement, manifestement influencé par l’alcool, soulève des inquiétudes sur la montée de la haine.
Conséquences judiciaires
Christophe B. a été placé en garde à vue dimanche et devrait être présenté à un juge antiterroriste. Ce dernier décidera de sa mise en examen pour son acte odieux.
Ce meurtre tragique a suscité une onde de choc dans la communauté, mettant en lumière des questions de racisme et de violence. L'enquête se poursuit pour faire toute la lumière sur cette affaire.
Conclusion
La mort d'Hichem Miraoui est un rappel douloureux des défis liés à la discrimination et à la violence. Les témoignages des victimes soulignent l'importance de lutter contre le racisme et de promouvoir la tolérance dans notre société.
