Le 29 avril 2025, la députée écologiste Sabrina Sebaihi a tenu une conférence de presse avec la famille d'Aboubakar Cissé. Ce dernier a été tragiquement tué dans une mosquée du Gard. La situation a suscité de vives réactions de la part de la gauche, notamment à l'encontre du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.
Retailleau a démenti avoir refusé de rencontrer la famille de la victime. Il a déclaré sur X qu'aucune demande de rencontre n'avait été reçue jusqu'à présent. Il a également affirmé être à la disposition des victimes, comme il le fait habituellement.
Yoro Cissé, le frère d'Aboubakar, a confirmé qu'aucun membre du gouvernement ne les avait contactés. Il a exprimé son mécontentement face à l'absence de soutien direct, malgré les messages de solidarité sur les réseaux sociaux.
Lors d'une rencontre avec la famille, Marine Tondelier a exprimé son indignation face au refus de Retailleau de les rencontrer. Elle a souligné un double standard dans la réponse gouvernementale, insinuant que la réaction aurait été différente si Aboubakar avait été catholique.
Dans l'hémicycle, Retailleau a été critiqué pour sa lente réaction. Il a répondu en affirmant qu'il avait été l'un des premiers à agir, en se rendant sur place dès que possible. Il a également dénoncé l'« indignation sélective » de certains députés.
Retailleau a rappelé qu'il avait demandé au préfet de contacter la famille d'Aboubakar pour discuter du rapatriement de son corps au Mali. Il a insisté sur le fait qu'il avait pris des mesures pour sécuriser les lieux de culte.
Bruno Retailleau a rejeté les accusations selon lesquelles il aurait ignoré la situation. Il a qualifié ces allégations d'instrumentalisation des événements tragiques. Selon lui, il est important de ne pas diviser la France sur des bases religieuses.
Il a également fait référence à des événements passés, demandant si des rassemblements avaient eu lieu lors d'attaques contre des églises, soulignant ainsi un traitement inégal des différentes communautés.
La situation entourant le meurtre d'Aboubakar Cissé met en lumière des tensions politiques et sociales. Les réactions des élus, ainsi que la défense de Bruno Retailleau, soulèvent des questions sur la manière dont les tragédies sont perçues et gérées en France. Ce cas reste un point de contention dans le débat public sur la sécurité et la solidarité entre communautés.