Le chef des RSF au Soudan promet une enquête alors que la colère monte suite aux meurtres d'El-Fasher

Introduction

La situation à el-Fasher, au Darfur, est devenue critique après la prise de la ville par les Forces de soutien rapide (RSF). Le chef des RSF, le général Mohamed Hamdan Dagalo, connu sous le nom de Hemedti, a annoncé une enquête suite à des accusations de violations commises par ses troupes. Cette déclaration intervient alors que la colère monte face aux rapports de meurtres de civils.

Les événements récents à el-Fasher

Le conflit entre l'armée soudanaise et les RSF a déclenché une guerre civile qui dure depuis trois ans. Après la prise d'el-Fasher, des vidéos sur les réseaux sociaux ont montré des soldats des RSF exécutant des personnes désarmées. Malgré les dénégations d'un porte-parole des RSF concernant les accusations de meurtres massifs, les preuves continuent de s'accumuler.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a convoqué une session d'urgence pour examiner la situation. Le ministre britannique des Affaires étrangères, Stephen Doughty, a souligné que l'ampleur des souffrances est inacceptable, notamment en raison de la violence sexuelle et des exécutions de civils.

Réactions et enquêtes

Hemedti a exprimé ses regrets concernant la catastrophe survenue à el-Fasher, admettant des violations par ses forces. Une commission d'enquête a été mise sur pied pour examiner ces incidents. Toutefois, des observateurs notent que des promesses similaires faites dans le passé n'ont pas été tenues, notamment après des massacres à el-Geneina.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a exprimé son choc face à des rapports faisant état de plus de 460 civils tués dans un hôpital. Des images satellites corroborent les témoignages de victimes, mais un porte-parole des RSF a affirmé que les hôpitaux n'étaient pas opérationnels lors de la prise de la ville.

Conditions humanitaires à el-Fasher

Les conditions de vie à el-Fasher se détériorent rapidement. Des milliers de personnes ont fui vers Tawila, souvent dans un état traumatisé et affaibli. Les témoignages font état d'abus, de violence et de rackets durant leur fuite. Caroline Bouvard de Solidarités International a confirmé des cas de violence basée sur le genre et d'exécutions sommaires.

Les RSF ont souvent ciblé l'hôpital d'el-Fasher, qui traitait principalement des cas de malnutrition sévère. Les attaques par drones et l'artillerie ont augmenté ces derniers mois, exacerbant la crise humanitaire.

Appels à l'action internationale

Les activistes demandent une pression internationale accrue sur les Émirats arabes unis, accusés de soutenir militairement les RSF. Malgré les preuves, les Émirats nient ces allégations. La prise d'el-Fasher renforce la division géographique du Soudan, les RSF contrôlant l'ouest tandis que l'armée maintient son emprise sur Khartoum.

Le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine a appelé à l'ouverture de corridors humanitaires pour fournir une aide essentielle. Le Dr Mohamed Ibn Chambas a souligné que les enquêtes ne suffisent pas à soulager ceux qui vivent dans des conditions terribles.

Conclusion

La situation à el-Fasher est alarmante, avec des rapports de violences et de violations graves des droits de l'homme. Les promesses d'enquête et d'action ne semblent pas suffisantes face à l'ampleur de la crise. Les efforts internationaux doivent être intensifiés pour apporter une solution durable à la souffrance des civils soudanais.