Un meurtrier a travaillé presque deux ans avec des enfants après avoir été interdit de le faire. Rashid Zaman, 44 ans, originaire de Bradford, a été condamné à 15 ans de prison pour avoir tué un homme en 2001. Il a commencé à travailler avec des enfants en 2021, malgré son statut sur la liste d'interdiction.
Zaman a été libéré en 2017 et a commencé à faire du bénévolat pour l'association caritative St Giles Trust. Il est devenu employé et a visité des écoles et des foyers de jeunes. St Giles a déclaré que Zaman n'avait pas informé l'organisation de son interdiction, et il a été licencié dès que la direction a découvert la situation.
Les certificats du Disclosure and Barring Service (DBS) montrent que le premier, de 2021, ne mentionnait pas d'interdiction. En revanche, le dernier certificat, daté de mars 2023, indiquait clairement qu'il était interdit de travailler avec des enfants. St Giles a exprimé ses regrets profonds concernant cette négligence.
Zaman a été impliqué dans le meurtre de Kevin Jackson, un père de famille, lors d'une tentative de vol de voiture. Le juge avait qualifié cet acte de « lâche et horrible ». Après sa condamnation, il a commencé à travailler pour St Giles, qui aide les ex-délinquants à se réintégrer dans la société.
Un ancien employé a critiqué la protection des jeunes par St Giles, qualifiant la situation d'« épouvantable ». Zaman a visité plusieurs écoles, parfois seul, dans le cadre d'un programme de prévention du crime. Cela a soulevé des inquiétudes quant à la sécurité des jeunes.
Le DBS n'a pas expliqué pourquoi Zaman a pu travailler avec des enfants en 2021, puis a été interdit en 2023. Il est important de noter que certaines infractions peuvent entraîner une interdiction automatique. Cependant, tous les meurtriers ne sont pas nécessairement interdits de travailler avec des enfants.
La police de West Yorkshire a ouvert une enquête criminelle, et Zaman a récemment été arrêté. Un porte-parole de St Giles a déclaré que cette situation « ne devrait jamais être arrivée » et qu'ils ont renforcé leurs processus internes pour éviter que cela ne se reproduise.
St Giles a un engagement fort envers la protection des jeunes. Après l'incident, ils ont revu les vérifications DBS de tous leurs employés travaillant avec des enfants. Ils ont affirmé n'avoir trouvé aucune autre préoccupation. L'organisation a reçu des fonds importants pour ses projets, mais la situation a soulevé des questions sur la sécurité.
Alison Lowe, la maire adjointe de la région, a souligné l'importance de la sécurité et a déclaré que les employeurs doivent recevoir les informations nécessaires pour prendre des décisions éclairées. La Commission des Charités enquête actuellement sur St Giles suite à cet incident.
Le cas de Rashid Zaman met en lumière des failles dans le système de protection des enfants. Malgré les efforts de St Giles pour aider les ex-délinquants, la sécurité des jeunes doit rester une priorité. Il est impératif que des mesures strictes soient mises en place pour éviter que de telles situations ne se reproduisent à l'avenir.