« J’ai été isolée » : Une migrante cubaine partage son expérience de sept mois dans l’enfer de Guantanamo
Donald Trump et le centre de rétention de Guantanamo
Donald Trump prévoit de transformer la célèbre prison de Guantanamo en un centre de rétention pour les migrants. Ce projet pourrait accueillir jusqu'à 30 000 migrants sans papiers. La base militaire, située au sud-est de Cuba, a déjà été utilisée pour incarcérer des migrants lors de crises migratoires précédentes.
Historique des crises migratoires
Dans les années 1990, des milliers de Cubains et Haïtiens ont été retenus à Guantanamo. En septembre, le New York Times a révélé que la base était également utilisée pour incarcérer des migrants interceptés en mer. Entre 2020 et 2023, 37 migrants ont été retenus sur place, illustrant l'utilisation continue de cette base pour des questions migratoires.
Yeilis Torres, une Cubaine de 38 ans, a partagé son expérience. Elle a été secourue par les garde-côtes américains après avoir dérivé en Floride avec 16 autres Cubains. À Guantanamo, elle a dû faire face à l'incertitude et à une longue attente pour obtenir l'asile.
Conditions de détention à Guantanamo
Les conditions de détention à Guantanamo sont souvent critiquées. Yeilis a passé sept mois sur place, dont quatre dans un centre de rétention aux États-Unis. Elle a connu plusieurs audiences de demande d'asile, soulignant la complexité du processus.
La base de Guantanamo, qui s'étend sur 117 km², abrite encore des détenus dans une prison controversée. Cette prison a accueilli des membres d'Al-Qaïda, suscitant des débats sur ses conditions de détention extrêmes.
Expériences des migrants
À son arrivée, Yeilis a été menottée et a reçu des lunettes noires pour ne rien voir. Les migrants subissent un examen médical avant d'être dirigés vers un dortoir. Elle décrit le début d'un processus éprouvant, avec des entretiens difficiles avec des fonctionnaires du Département d'État.
Yeilis a été isolée pendant trois jours, et certains migrants ont été confinés dans leurs chambres pendant plusieurs mois. Les conditions étaient particulièrement difficiles pour les mineurs, qui n'avaient pas accès à l'école.
Réflexions sur la fermeture du centre
Malgré les conditions difficiles, Yeilis Torres s'oppose à la fermeture du centre de rétention. Elle estime qu'il offre aux personnes fuyant leur pays une chance de défendre leur cause. Elle-même a fui Cuba après avoir été emprisonnée pendant dix mois, accusée d'avoir porté atteinte à un journaliste.
Cette situation met en lumière les défis auxquels sont confrontés les migrants et les questions complexes entourant leur traitement. La transformation de Guantanamo en centre de rétention soulève des préoccupations éthiques et humanitaires.
Conclusion
Le projet de Donald Trump de transformer Guantanamo en centre de rétention pour migrants soulève de nombreuses questions. Les expériences des migrants comme Yeilis mettent en évidence les défis et les incertitudes auxquels ils font face. Ce sujet mérite une attention continue et une réflexion approfondie sur les droits de l'homme et la dignité des personnes en quête d'asile.
