
Des migrants, refusés par les États-Unis, se retrouvent désormais au Kosovo. Le Premier ministre Albin Kurti a annoncé cette situation lors d'une interview. Il a précisé que le Kosovo acceptait « ceux que les États-Unis ne veulent pas sur le territoire ». Cette déclaration soulève des questions sur la gestion des migrants par le pays.
Albin Kurti a mentionné que un ou deux migrants étaient déjà présents au Kosovo, sans fournir de détails sur leur nationalité ou leur localisation. Le ministère de l'Intérieur a confirmé qu'une personne avait reçu une protection temporaire conformément à la législation en vigueur. Cela montre l'engagement du Kosovo à gérer cette situation difficile.
Leur arrivée s'inscrit dans le cadre d'un accord signé par le gouvernement kosovar sortant en juin. Cet accord prévoit l'accueil de cinquante personnes pour une durée d'un an, visant à faciliter leur retour en toute sécurité dans leur pays d'origine. Albin Kurti a exprimé sa gratitude envers les États-Unis pour leur soutien.
Le Kosovo, l'un des pays les plus pauvres d'Europe, est indépendant depuis 2008. Cependant, Albin Kurti, qui a remporté les élections législatives en février, n'a pas réussi à former un gouvernement. Il a été contraint d'accepter de nouvelles élections, prévues pour le 28 décembre, ce qui complique davantage la situation politique.
Les tensions entre le Kosovo et les États-Unis se sont intensifiées. Les Américains ont accusé Albin Kurti de compromettre la stabilité du pays en empêchant un parti politique serbe de participer aux élections. Ce changement de ton contraste avec le soutien traditionnel de Washington envers Pristina.
Les Kosovars se considèrent comme le peuple le plus pro-américain au monde. Les drapeaux américains sont omniprésents à Pristina, et plusieurs boulevards portent le nom d'anciens présidents américains. Cette popularité s'accompagne d'une influence économique et politique significative des États-Unis dans la région.
Avant cet accord avec Washington, le Kosovo avait déjà signé un accord financier avec Copenhague pour accueillir des prisonniers étrangers. Cela montre l'ouverture du Kosovo à des collaborations internationales, malgré les défis internes.
Les Balkans sont de plus en plus envisagés par les pays occidentaux pour le renvoi de migrants dont la demande d'asile a été rejetée. Lundi, les 27 pays de l'Union européenne ont durci leur politique migratoire. Cela ouvre la voie à l'envoi de migrants vers des centres situés hors des frontières de l'UE.
L'Albanie, par exemple, accueille déjà des centres de retour pour les migrants arrivant d'Italie. Cependant, ces centres n'ont traité que quelques dizaines de personnes, en raison de la contestation légale de ces détentions par les tribunaux italiens.
La situation des migrants au Kosovo, ainsi que les relations entre le pays et les États-Unis, soulèvent des enjeux importants. Alors que le Kosovo tente de gérer cette situation, les défis politiques internes et les tensions avec les alliés traditionnels compliquent son avenir. Les évolutions récentes dans la politique migratoire européenne pourraient également influencer cette dynamique.