Un accord sur les migrants pourrait être perçu comme un échec si les chiffres n'évoluent pas. Des figures politiques britanniques estiment qu'un accord avec Emmanuel Macron est imminent. Cet accord viserait à renvoyer en France certains migrants ayant traversé la Manche sur de petites embarcations.
En échange, le Royaume-Uni accepterait des demandeurs d'asile de France, jugés légitimes. Cet arrangement est qualifié de "un pour un", bien que les chiffres soient susceptibles d'être plus élevés. Le terme clé à surveiller lors de l'annonce de l'accord est "dissuasion".
Sir Keir Starmer a souligné que lui et le président français s'accordent sur la nécessité d'une nouvelle dissuasion pour interrompre le modèle commercial des gangs. La question cruciale reste de savoir si cet accord répond réellement à cet objectif, surtout à court terme.
Le projet pilote devrait permettre de renvoyer environ 50 migrants par semaine vers la France. En contrepartie, le Royaume-Uni accueillerait le même nombre de demandeurs d'asile jugés légitimes. Cependant, les critiques, y compris des membres du Parti conservateur, estiment que cela ne représente qu'environ 5% des tentatives de traversée actuelles.
Les conservateurs évoquent la dissuasion qu'ils avaient prévue, mais qui n'a jamais été mise en œuvre, comme l'idée d'envoyer des migrants au Rwanda. Ce projet a été abandonné après la victoire du Parti travailliste.
Cependant, cet accord, bien que limité au départ, marque un nouveau chapitre dans la diplomatie franco-britannique sur cette question. Il démontre la volonté de la France de reprendre certains migrants ayant entrepris la traversée de la Manche. Reste à voir si cet accord peut être élargi pour avoir un impact significatif sur les chiffres.
La véritable question est de savoir si le nombre de personnes tentant la traversée commencera à diminuer. Si ce n'est pas le cas, l'accord risque d'être considéré comme un échec, du moins du côté britannique.
En somme, l'accord sur les migrants représente un tournant potentiel dans la gestion des migrations entre le Royaume-Uni et la France. Toutefois, son succès dépendra de la réduction effective des traversées. Si les chiffres ne baissent pas, cet accord pourrait rapidement être perçu comme une déception.