Plus de 250 migrants ont été rapatriés au Venezuela après avoir passé quatre mois dans la prison CECOT d'El Salvador. Ce retour survient alors que des allégations de torture et d'abus des droits humains ont été portées à l'encontre des autorités salvadoriennes. Le gouvernement vénézuélien a annoncé une enquête sur ces accusations.
Le procureur général vénézuélien, Tarek William Saab, a déclaré qu'il y avait eu des cas de torture systémique à l'intérieur de la prison. Cela inclut des abus sexuels, des coups quotidiens et de la nourriture avariée. El Salvador n'a pas encore répondu à ces allégations graves.
Lors d'une conférence de presse, Saab a présenté des témoignages et des images montrant des détenus avec des blessures, notamment des ecchymoses et des dents manquantes. Ces déclarations n'ont pas été vérifiées de manière indépendante par la BBC.
Le Venezuela a décidé d'enquêter sur le président d'El Salvador, Nayib Bukele, ainsi que sur le ministre de la Justice, Gustavo Villatoro, et le responsable des prisons, Osiris Luna Meza. Saab a également appelé la CPI, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU et d'autres organismes à faire de même.
Actuellement, le Venezuela fait face à une enquête de la CPI à La Haye pour des allégations similaires, y compris la torture de prisonniers et le refus d'accès à une représentation légale.
Les Vénézuéliens ont été déportés en mars sous le 1798 Alien Enemies Act, qui permet au président américain de détenir et de déporter des citoyens de nations "ennemies". Ils ont été accusés d'appartenir à un gang, une accusation que beaucoup de leurs proches et avocats contestent.
Ils ont été détenus au centre de confinement pour terrorisme, le CECOT, qui a été construit pour héberger des membres de gangs présumés. Le groupe n'a pas eu accès à des avocats ou à leurs familles.
Ils ont été libérés à la mi-juillet par El Salvador en échange de ressortissants américains détenus au Venezuela. Un responsable de l'administration Trump a exprimé sa profonde gratitude à Bukele pour avoir facilité cet accord. Les États-Unis ont imposé de lourdes sanctions à l'encontre du Venezuela.
En mai, la Cour suprême a statué que le statut de protection temporaire pour les ressortissants vénézuéliens pouvait être révoqué, affectant environ 350 000 personnes.
Les allégations de torture et d'abus des droits humains à El Salvador soulèvent des préoccupations majeures sur le traitement des migrants. La communauté internationale suit de près cette situation, alors que le Venezuela cherche à obtenir justice pour ses citoyens. Le sort des migrants reste une question cruciale dans le contexte des relations entre ces deux pays.