Trois jours après la visite du Premier ministre indien aux États-Unis, deux avions militaires ont atterri dans l'État du Punjab, transportant plus de 200 personnes, dont des familles avec bébés. Les passagers adultes étaient enchaînés. Ils étaient des migrants indiens récemment déportés.
Le leader indien, Narendra Modi, a déclaré que ceux qui se trouvent illégalement dans d'autres pays n'ont pas le droit d'y rester. Cette déclaration a eu lieu après une rencontre avec Donald Trump, où Modi a présenté l'Inde comme une grande alliée de Washington. Cependant, cela a déclenché une tempête politique en Inde en raison des conditions humiliantes des déportés.
Gaurav Gogoi, député du principal parti d'opposition, a exprimé son indignation : "Est-il nécessaire qu'ils voyagent menottés? Le processus de déportation est dégradant et va à l'encontre de la dignité humaine." La situation a suscité des manifestations, notamment devant le Parlement de New Delhi.
Un mois après le retour des premiers indiens, le ministère des Affaires étrangères a exprimé sa préoccupation concernant le traitement des déportés. Des images de migrants indiens menottés lors d'un vol de 40 heures sont devenues virales sur les réseaux sociaux, alimentant la colère publique.
Les critiques, comme le commentateur Prithviraj Sathe, ont comparé ce traitement à celui des dictatures. Selon lui, "ce traitement inhumain est plus propre aux régimes autoritaires." Cela soulève des questions sur la nature de la démocratie aux États-Unis sous Trump.
Cette semaine, un chercheur indien, Badar Khan Suri, a été arrêté et fait face à la déportation après que sa visa ait été révoquée. Les autorités américaines l'accusent d'avoir diffusé de la propagande sur les réseaux sociaux. Son arrestation soulève des inquiétudes sur la liberté d'expression.
Depuis janvier 2025, 388 citoyens indiens ont été déportés des États-Unis. Actuellement, 295 migrants indiens sont toujours sous custodie américaine, attendant d'être déportés. Les chiffres du Pew Research Center estiment qu'environ 725 000 indiens vivent aux États-Unis, principalement en Californie.
Les demandes d'asile des indiens ont explosé, passant de 5 000 à plus de 50 000 en dix ans. Harjit Singh, un indien ayant tenté d'obtenir l'asile, a traversé plusieurs pays avant d'être arrêté aux États-Unis. Son histoire illustre les défis auxquels font face les migrants indiens.
Le ministre S. Jaishankar a assuré que l'Inde collabore avec les autorités américaines pour garantir que les déportés soient traités avec dignité. Cependant, cette affirmation est contestée par l'opposition, qui accuse le gouvernement de Modi de se plier aux exigences américaines.
La situation des migrants indiens déportés met en lumière des questions plus larges sur les droits humains et la démocratie. Alors que Modi cherche à maintenir une bonne relation avec les États-Unis, la réalité des millions d'indiens cherchant des opportunités à l'étranger reste préoccupante. La lutte pour la dignité et les droits des migrants continue d'être un sujet brûlant en Inde.