Le président Donald Trump et Kristi Noem, secrétaire américaine de la Sécurité Nationale, ont un message fort pour les immigrants illégaux : "Allez-vous-en maintenant !" Avec sa casquette enfoncée sur le front, Noem a choisi un cadre percutant pour souligner que la lutte de son gouvernement ne fait que commencer, malgré les décisions judiciaires défavorables.
"Si vous ne partez pas, nous vous chasserons, nous vous arrêterons et vous pourriez finir dans cette prison au Salvador", a-t-elle déclaré devant des détenus du Centre de Confinement du Terrorisme (CECOT), une prison de haute sécurité. Ces prisonniers, présentés dans des images diffusées par Washington, étaient alignés, semidesnuds, derrière une grille, soulignant l'horreur de leur sort.
Les propos de Noem visaient à envoyer un message fort : les dépôts du "Tren de Aragua" au CECOT, avec 238 Vénézuéliens, montrent que les États-Unis ne sont plus un refuge pour les criminels violents. Ce message s'adresse à tous les immigrants, indépendamment de leur origine ou de leur passé criminel.
De nombreux cas controversés émergent, comme celui de Jerce Reyes, expulsé vers le CECOT après avoir été accusé d'appartenir au Tren de Aragua. La seule preuve ? Un tatouage du Real Madrid, un symbole populaire au Venezuela. Cela soulève des questions sur la manière dont les autorités évaluent les menaces.
Reyes avait accédé aux États-Unis via l'application CBP One, mise en place par l'administration Biden pour réguler l'entrée des immigrants. Ces expulsions massives par Washington, qui a désigné le Tren de Aragua et plusieurs cartels mexicains comme organisations terroristes, suscitent de vives controverses.
Parmi les expulsés se trouvait Darwin Andrés Gómez, connu pour avoir agressé un policier à Times Square. À son arrivée, il a été chaleureusement accueilli par Diosdado Cabello, ministre de l’Intérieur du Venezuela, ce qui a provoqué des critiques sur la gestion des délinquants par les autorités.
En plus de Gómez, deux Vénézuéliennes ont également été renvoyées aux États-Unis, car la prison CECOT est exclusivement masculine. Ces expulsions soulèvent des préoccupations quant aux droits humains et à la politique d'immigration des États-Unis.
Kristi Noem a rencontré Nayib Bukele, dont la réputation est entachée par des violations des droits humains. Son administration est connue pour avoir présenté des images de gangsters à genoux, renforçant ainsi la perception de son pouvoir. Le Salvador recevra 20 000 dollars pour chaque présumé terroriste expulsé.
Cette rencontre souligne les liens étroits entre les États-Unis et le Salvador dans la lutte contre la criminalité. Cependant, elle pose également des questions sur le respect des droits humains dans les politiques d'immigration et de sécurité.
Les récentes déclarations de Kristi Noem et les expulsions massives vers le CECOT témoignent d'une politique d'immigration agressive. Alors que les États-Unis cherchent à renforcer leur sécurité, la situation des immigrants et des droits humains demeure préoccupante. Les conséquences de ces décisions continueront d'affecter de nombreuses vies.